Hillary Clinton dit avoir eu «un vertige»

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Etats-UnisHillary Clinton dit avoir eu «un vertige»

La candidate démocrate veut rassurer après un problème de santé.

Hillary Clinton entre dans son véhicule après s'être reposée chez sa fille à New York après un malaise, le 11 septembre 2016. (Mardi 13 septembre 2016).

Hillary Clinton entre dans son véhicule après s'être reposée chez sa fille à New York après un malaise, le 11 septembre 2016. (Mardi 13 septembre 2016).

photo: Keystone

Hillary Clinton, soignée pour une pneumonie, reprendra la campagne cette semaine. La candidate en tête des sondages devra prouver aux Américains qu'elle n'a pas perdu la vigueur requise pour battre Donald Trump en novembre -et assumer les fonctions de présidente. Pour l'instant, la candidate démocrate à la Maison Blanche se repose chez elle à Chappaqua, près de New York, ayant annulé ses déplacements de lundi et mardi en Californie, et de mercredi dans le Nevada, de l'autre côté des Etats-Unis.

«Je vais beaucoup mieux», a-t-elle déclaré lundi soir sur CNN. Elle avait rassuré ses soutiens à l'occasion d'un tweet un peu plus tôt dans la journée.

Son entourage tentait tant bien que mal de rattraper les dégâts d'un week-end noir. Deux incidents ont plongé la campagne de la démocrate dans la panique.

Le premier, vendredi soir, a pris la forme d'un discours d'Hillary Clinton, déjà malade secrètement de pneumonie, dans lequel elle a qualifié la moitié des électeurs de Donald Trump de «pitoyables», «racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes». Des paroles regrettées le lendemain.

Condescendance

Les républicains et partisans de Donald Trump ont immédiatement repris la petite phrase pour accuser de condescendance l'ancienne secrétaire d'Etat.

«Tandis qu'Hillary Clinton vit sa vie derrière de hauts murs et protégée par des gardes du corps, elle raille et méprise les Américains qui travaillent dur et ne cherchent qu'à obtenir une fraction de la sécurité dont bénéficient nos politiciens», a déclaré Donald Trump à Baltimore lundi.

Le second incident concerne son malaise, pour cause de déshydratation, dimanche matin à New York lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes des attentats du 11 septembre 2001.

La candidate a déclaré sur CNN par téléphone lundi soir qu'elle ne s'était pas évanouie mais qu'elle avait été prise d'un «vertige» et avait «perdu l'équilibre pendant une minute». «Mais une fois à l'intérieur du véhicule, une fois que j'ai pu m'asseoir, que j'ai pu me rafraîchir, j'ai tout de suite commencé à me sentir mieux», a-t-elle assuré.

Soupçons

Un témoin l'a filmée, de dos, perdant l'équilibre, ses jambes semblant se dérober sous elle et incapable de monter à bord de son véhicule sans l'aide de deux gardes du corps. Quelques heures après, elle est apparue tout sourire, assurant qu'elle se sentait bien. C'est la dernière fois qu'elle a été vue en public.

Il a fallu plusieurs heures pour que son équipe se résolve à annoncer que la médecin de la candidate avait diagnostiqué une pneumonie deux jours auparavant, vendredi.

C'est ce délai qui a relancé les soupçons envers l'ancienne Première dame, qui a toujours vigoureusement protégé sa vie privée, alors que la transparence médicale est attendue pour les candidats à la Maison Blanche, a fortiori aussi âgés que Hillary Clinton (68 ans) et Donald Trump (70 ans).

Afin de marquer le contraste, Donald Trump a d'ailleurs annoncé qu'il publierait cette semaine un nouveau bulletin de santé. Il n'a diffusé à ce jour qu'une lettre vague de son médecin, en décembre.

De retour en campagne

L'équipe de la démocrate a également annoncé que de nouveaux documents médicaux seraient rendus publics cette semaine, prouvant qu'Hillary Clinton ne souffre d'aucun autre problème médical que la pneumonie. La candidate, qui n'est plus contagieuse, a dit sur CNN qu'elle reviendrait faire campagne «d'ici deux jours». Son médecin lui a suggéré vendredi de se reposer cinq jours.

Ces documents viseront à contrer les théories du complot et insinuations émanant du camp conservateur. «Il se passe quelque chose», a dit Donald Trump sur Fox News.

«C'est le genre de chose (après laquelle), si elle vous arrive et que vous êtes une personne active, vous continuez d'avancer», a justifié Hillary Clinton sur CNN en s'estimant beaucoup plus transparente que son rival Donald Trump, qui refuse de publier ses déclarations de revenus.

«Les gens en savent plus sur moi que sur presque n'importe qui dans la vie publique. Ils ont 40 ans de mes déclarations de revenus, des dizaines de milliers d'emails, un bulletin médical détaillé, toutes sortes de détails personnels», a fait valoir la candidate. (nxp/afp)

(NewsXpress)

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