La nouvelle vague féminine entre en force au Congrès

Actualisé

Etats-UnisLa nouvelle vague féminine entre en force au Congrès

Le Congrès va accueillir en son sein des femmes d'habitude tenues à l'écart des débats. Voici leurs profils.

Ilhan Omar et Rashida Tlaib, premières musulmanes

Ces deux candidates démocrates sont devenues les deux premières femmes de confession musulmane à être élues au Congrès américain. Elle ont remporté chacune un siège à la Chambre des représentants, respectivement au Minnesota et dans le Michigan.

«On a réussi, ensemble. Merci!», a tweeté Ilhan Omar, une réfugiée somalienne. «J'ai hâte de siéger avec toi, inchallah», a-t-elle ensuite écrit à l'attention de Rashida Tlaib, née à Detroit de parents immigrés palestiniens.

Ilhan Omar, 36 ans, a fui enfant la guerre civile en Somalie pour les Etats-Unis, où elle s'est installée à l'adolescence à Minneapolis avant d'être élue de l'Assemblée de son Etat. Rashida Tlaib, Américano-Palestinienne de 42 ans, était assurée de gagner dans son fief démocrate du Michigan, où elle était seule en lice.

Alexandria Ocasio-Cortez, l'étoile de la gauche

Arrivée comme un coup de tonnerre sur la scène politique nationale, cette Hispanique de 29 ans a été élue à la Chambre des représentants, devenant ainsi la plus jeune membre du Congrès. Avec un programme résolument à gauche, l'ancienne serveuse et éducatrice a remporté sa circonscription populaire new-yorkaise, à cheval entre les quartiers du Bronx, où elle est née dans une famille modeste, et du Queens.

Celle qui avait travaillé pour la campagne de Bernie Sanders en 2016 revendique l'étiquette socialiste. Elle est devenue en quelques mois la figure de proue d'une nouvelle vague de femmes et de membres des minorités qui bousculent l'establishment démocrate.

Ayanna Pressley, surprise de Boston

Cette élue démocrate de Boston, 44 ans, va être la première femme noire à représenter le Massachusetts au Congrès. Elle a remporté sans surprise - car sans aucun adversaire - sa circonscription pour la Chambre des représentants, considérée comme parmi les plus à gauche des Etats-Unis.

Sa vraie victoire était intervenue lors des primaires, contre un vieux routier démocrate, Michael Capuano. Ayanna Pressley incarne un courant à la gauche du Parti démocrate mais aussi une montée en puissance des femmes dans ces élections.

Originaire de Chicago, cette militante a mené une campagne de terrain. Elle n'a pas hésité à évoquer ses expériences d'agressions sexuelles et à invoquer sa proximité avec les classes populaires pour assurer qu'elle serait «une dirigeante différente».

Sharice Davids et Deb Haaland, premières Amérindiennes

Sharice Davids, dans le Kansas, et Deb Haaland, au Nouveau-Mexique, sont devenues mardi les premières femmes amérindiennes jamais élues au Congrès, selon les estimations des médias américains.

Avocate férue d'arts martiaux, Sharice Davids, ouvertement homosexuelle, l'a emporté dans des terres conservatrices face au républicain Kevin Yoder, selon les chaînes ABC et NBC. Agée de 38 ans, Mme Davids, élevée par une mère célibataire ancienne membre de l'armée, est diplômée d'un institut de formation publique et a passé un an à Washington au sein de l'administration Obama.

Deb Haaland, 57 ans, est quant à elle une mère célibataire issue de la tribu Laguna Pueblo, qui a vaincu l'alcoolisme et subsisté grâce à des bons d'alimentation. Dans une circonscription démocrate, elle a notamment fait campagne contre des élus qui, selon elle, ne représentent pas plus les Amérindiens que les autres minorités ou les millions de pauvres dans l'Amérique de Donald Trump.

Plus d'une dizaine d'hommes amérindiens avaient déjà été élus mais, jusque-là, aucune femme issue des communautés autochtones. Cette année, les élections législatives avaient d'ailleurs enregistré un record de candidats amérindiens. (nxp/ats)

(NewsXpress)

Ton opinion