MeetingOskar Freysinger hôte de l'extrême droite française
Le Bloc identitaire, faction politique issue de l'extrême droite, a annoncé la venue prochaine du conseiller national valaisan à un rassemblement islamophobe.

Le Valaisan veut encore se renseigner avant de se rendre au meeting.
Des assises internationales sur l'islamisation se tiendront le 18 décembre à Paris à l'appel d'une vingtaine de mouvements de la droite dure. Une conférence à laquelle des orateurs expliqueront comment «résister à l'offensive de l'islam». Invité de marque: l'UDC Oskar Freysinger, «artisan de la votation contre les minarets», stipule le tract du Bloc identitaire. «J'ai répondu à l'invitation d'un ami», précise le conseiller national valaisan. «S'il s'agit en définitive d'un rassemblement de néonazis, je n'irai pas», assure-t-il, surpris d'être ainsi «récupéré» par une mouvance radicale qu'il ne connaît pas.
Etonnant, selon Karl Grünberg: «Les interventions de Freysinger sont pourtant souvent reprises par les sites web de ces groupuscules.» Le président de SOS racisme organise d'ailleurs lundi prochain une conférence pour dénoncer la montée de ces extrêmes. Jean-Yves Camus y est invité. «Le Bloc identitaire est à la recherche d'une respectabilité politique, explique le politologue français. L'UDC représente la réussite du populisme et Freysinger le rebelle qui sait parler à un jeune auditoire.»
Si pour lui le Bloc ne prône pas les valeurs du IIIe Reich, il n'en demeure pas moins xénophobe et désireux de «purger l'Europe de son islam». «Personnellement, je n'irais pas à un tel rassemblement», lance le vice-président de l'UDC, Yvan Perrin. «Il appartient à Oskar de savoir où il met les pieds, moi j'ai déjà affronté la presse suite à l'affaire Baettig, c'est beaucoup de travail.»
Baettig déjà invité du Bloc identitaire
Le conseiller national UDC jurassien a été lhôte dun meeting en octobre 2009. Il avait alors prononcé un discours virulent et très applaudi sur les minarets. Mis toutefois mal à laise par les propos xénophobes des autres orateurs, il avait quitté le rassemblement. Mais des journalistes de lémission «Mise au point» avaient immortalisé la scène, provoquant un scandale.