Darbellay passe le témoin à Gerhard Pfister

Actualisé

Assemblée du PDCDarbellay passe le témoin à Gerhard Pfister

Le Zougois de 53 ans était le seul candidat en lice. Il succède à Christophe Darbellay, qui, ému, s'est retiré après 10 années en tant que président du PDC.

Deux standings ovations ne lui ont pas arraché de larmes. Mais Christophe Darbellay était ému samedi à Winterthour (ZH), lors de sa dernière assemblée des délégués comme président du PDC. Après dix ans à la tête du parti, il a passé le témoin à Gerhard Pfister.

Pour l'occasion, les délégués étaient venus en nombre. Pas moins de 376 d'entre eux étaient présents alors qu'on comptait au total 450 personnes dans l'assistance, invités inclus. «Du jamais vu», s'est réjoui le président sortant.

Au travers d'anecdotes remplies d'humour- impliquant plus d'une fois de bonnes bouteilles de vin - le président sortant a illustré les bonnes relations qu'il a eues avec ses homologues, mais aussi avec son équipe du secrétariat du PDC et la conseillère fédérale démocrate-chrétienne Doris Leuthard.

Tirant le bilan de ses dix années à la tête du PDC, Christophe Darbellay s'est félicité d'avoir pu rajeunir et féminiser le parti. Il a nommé comme point fort le dépôt des deux premières initiatives populaires du parti.

Le parti des «solutions équilibrées»

Le Valaisan a appelé à continuer le combat.«Comment poursuivre la relation Suisse-UE? Comment sortir de la crise de l'asile? Le PDC est nécessaire pour trouver des solutions à ces problèmes», car le PDC propose des solutions équilibrées, contrairement aux partis pour lesquels tout est soit noir soit blanc.

Arrivée de New York en milieu de journée, la conseillère fédérale Doris Leuthard a rendu hommage à un président engagé. «En bon Valaisan, il est habitué à escalader des montagnes», a-t-elle dit. Elle l'a remercié pour son engagement sur le terrain, au parlement, dans les médias. Christophe Darbellay «a toujours joué cartes sur table, avec moi aussi», a-t-elle ajouté.

La diversité - une force

Avant le passage de témoin - au sens propre et figuré - officiel, les délégués ont voté à bulletins secrets pour élire leur nouveau président Gerhard Pfister. Seul candidat en lice, le Zougois de 53 ans était incontesté et a récolté 340 voix sur les 352 bulletins valables.

Situé à droite au sein du parti, il a félicité son prédécesseur d'avoir réussi à profiler le PDC comme le parti de la famille. Il a dit vouloir continuer sur cette voie. Le conseiller national a également souligné que la force du parti résidait dans sa diversité. C'est ce qui en fait le seul vrai parti populaire de Suisse, selon lui.

Le programme des délégués était chargé samedi. Outre le président, ils ont renouvelé le reste de leur présidence. Le Valaisan Yannick Buttet a été élu à la vice-présidence, aux côtés de la sortante Ida Glanzmann (LU).

Les cinq sortants qui se représentaient ont été reconduits. Il s'agit de la députée au Grand Conseil argovien Marianne Binder-Keller, du conseiller aux Etats Pirmin Bischof (SO) et des conseillers nationaux Martin Candinas (GR), Stefan Müller-Altermatt (SO) et Elisabeth Schneider-Schneiter (BL).

Raymond Loretan échoue

Deux nouveaux font leur entrée dans le comité. L'une est la conseillère aux Etats jurassienne Anne Seydoux-Christe, qui était assurée d'être élue puisque le parti impose un quota de quatre femmes au sein de sa présidence. L'autre est le président des jeunes PDC Tino Schneider (GR), qui a créé la surprise en récoltant le 3e meilleur score. Le 11e membre de la présidence est Filippo Lombardi, élu d'office en tant que président du groupe parlementaire sous la Coupole.

Déception en revanche du côté de l'Arc lémanique. L'ancien diplomate genevois Raymond Loretan n'a pas été retenu. Et ce malgré le retrait, le matin même, de la candidature du conseiller national vaudois Claude Béglé.

Enfin, les délégués ont décidé des mots d'ordre en vue des votations du 5 juin. Le PDC soutient la loi sur la procréation assistée et la réforme de l'asile. Le parti rejette en revanche les trois initiatives, à savoir celle dite de la «vache à lait», celle pour un revenu de base inconditionnel et celle en faveur du service public. (nxp/ats)

(NewsXpress)

Ton opinion