Garde civique pour surveiller les requérants

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Appenzell R.-Ext.Garde civique pour surveiller les requérants

Munis d'appareils photo, des habitants de Wienacht (AR) et d'Eggersriet (SG) patrouillent régulièrement afin de documenter le comportement «inapproprié» des requérants d'asile d'un centre voisin.

Olivia Fuchs
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Olivia Fuchs
Le villageois Hans Thoma (à droite) lors de la création de la garde civique de Wienacht (AR) et d'Eggersriet (SG).

Le villageois Hans Thoma (à droite) lors de la création de la garde civique de Wienacht (AR) et d'Eggersriet (SG).

«Les agressions sexuelles, le vandalisme, les nuisances sonores et le trafic de drogue appartiennent presque à l'ordre du jour», se plaint Hans Thoma. Dans l'émission «Reporter» de la télévision alémanique SF, cet habitant du village appenzellois de Wienacht a laissé libre cours à sa gêne face aux requérants d'asile du centre Landegg, situé dans le village voisin d'Eggersriet (SG). Afin de rétablir l'ordre dans les deux localités, Hans Thoma a créé une sorte de garde civique avec plusieurs habitants de la région.

Le canton réagi

«Nous marquons notre présence et documentons des comportements inappropriés pour ensuite les signaler à la police», a expliqué Hans Thoma. L'engagement des villageois a désormais fait réagir le canton. Le représentant du département des affaires intérieures et culturelles d'Appenzell Rhodes-Extérieures, Jürg Wernli, a annoncé lundi des premières mesures visant à soutenir les habitants mécontents. Il s'agira de mettre en place davantage de bus spéciaux pour les requérants et de renforcer la sécurité à la gare avec des agents, écrit mardi «20 Minuten».

Situation critique

«C'est une réussite pour notre engagement», s'est réjoui Thoma. Mais pour Stella Jegher d'Amnesty International, la situation est critique: La garde qui s'est formée autour de Hans Thoma pourrait devenir discriminante, voir raciste si elle est guidée par des préjugés sur un certain groupe de personnes.

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