La Suisse cartonne au concours d'Elon Musk

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CalifornieLa Suisse cartonne au concours d'Elon Musk

La capsule développée par l'équipe de l'EFPL est arrivée troisième au concours lancé par l'audacieux entrepreneur américain. Juste derrière le projet de l'EPFZ.

Le prototype «Bella Lui» développé par des chercheurs de l'EPFL a fini troisième du concours de l'Hyperloop, derrière le projet de l'EPFZ. Lancée par Elon Musk, l'initiative vise à développer une capsule de transport circulant à grande vitesse dans un tube sous vide.

Vingt et une équipes du monde entier étaient invitées à présenter leurs projets à Hawthorne en Californie, siège de l'entreprise SpaceX. Au terme d'une semaine d'essais sur le site, seules les meilleures capsules - ou pods - ont été lancées sur la rampe d'essai longue de 1,2 kilomètre, dont celles des étudiants de Lausanne et de Zurich.

Les deux équipes suisses ont affronté lors de la finale dimanche les Néerlandais de Delft Hyperloop et les Allemands de TUM Hyperloop (ex-WARR-Hyperloop). Et ce sont les chercheurs de l'Université de Munich qui, pour la quatrième année consécutive, ont remporté l'Hyperloop Pod Competition 2019 avec un pic de vitesse à 463 km/h, battant son record de l'an dernier, a fait savoir Elon Musk sur Twitter.

«Superbe représentation suisse avec Swissloop et EPFLoop dans le top 3», a réagi sur le même réseau social l'École polytechnique fédérale de Lausanne. Sur la deuxième marche figure l'équipe Swissloop composée de membres de l'EPFZ et d'autres hautes écoles suisses. La capsule de l'EPFZ «Claude Nicollier» a atteint une vitesse de 257km/h.

De son côté, le pod «Bella Lui» de l'EPFLoop a réussi à atteindre la vitesse de 238km/h sur les deux tiers de la distance du tube, écrivent les chercheurs. Des problèmes de communication l'ont toutefois empêché de développer toute sa vitesse.

Quelques détails

Le bébé de l'EPFL mesure 2,1 mètres et pèse 170 kilogrammes. Il aura fallu dix mois de travail aux 25 étudiants d'EPFLoop pour réaliser la capsule. Ce deuxième prototype a été conçu sur la base de l'expérience accumulée en 2018. L'équipe s'était aussi hissée à la troisième place.

Le squelette de «Bella Lui» est une longue poutre en U qui abrite le moteur à l'intérieur et les packs de batteries à l'extérieur. La poutre est surmontée d'un plus petit caisson qui sera pressurisé pour protéger tous les composants électriques qui ne résistent pas au vide du tube dans lequel se déroule la compétition.

L'ensemble est habillé d'une fine coque en fibre de carbone qui lui confère son esthétique. Le nom Bella Lui fait référence à une montagne située au nord de Crans-Montana (VS), un des sponsors de l'opération. En deux modules de 2,3 kg chacun (contre 7 kg chacun l'an dernier), ils offrent une puissance de décélération de 7G.

En d'autres termes, la capsule est capable de freiner de 500km/h à 0 en deux secondes. Alignée par l'EPFZ et d'autres hautes écoles suisses, la capsule «Claude Nicollier» fait 3,27 mètres de long pour 200 kilos. L'engin dispose d'un moteur électrique à induction linéaire de quatre tonnes de poussée.

Depuis 2015

Le concours a été lancé par Elon Musk, patron de Tesla, en 2015. Également à la tête de SpaceX, le milliardaire veut développer le transport des futurs en développant un «hyperloop». Cette capsule transportant des passagers pourrait se déplacer à plus de 1200 km/h dans un tube vidé de son air. Elle circulerait sur des coussins magnétiques et pourrait ainsi relier Los Angeles à San Francisco en moins d'une demi-heure.

Et pour corser l'exercice, l'an prochain, les équipes en compétition devront faire évoluer leurs capsules dans un tunnel long de 10 kilomètres comprenant un virage. Le milliardaire l'a annoncé à la fin de l'édition 2019 sur Twitter. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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