Affaire LauberLa Suisse a-t-elle besoin d'un procureur fédéral?
Plusieurs parlementaires font état de leurs doutes croissants envers Michael Lauber en raison de sa gestion de l'enquête sur la FIFA.

La réélection de Michael Lauber comme procureur de la Confédération est loin d'être garantie.
KeystoneLe procureur de la Confédération Michael Lauber n'a plus vraiment la cote au sein du Parlement. Il ne convient plus et des voix critiques s'élèvent de tous les partis, affirme en substance le conseiller national Carlo Sommaruga (PS/GE) à la «NZZ am Sonntag».
«La situation se complique pour Michael Lauber», estime Jean-Paul Gschwind (PDC/JU) tandis que Sebastian Frehner (UDC/BS) le dit tout net, il ne donnera plus sa voix au procureur général. Si Michael Lauber a perdu la confiance des parlementaires, c'est notamment à cause de sa gestion de l'enquête sur la FIFA.
En dépit de l'enquête disciplinaire conduite par l'Autorité de surveillance du MPC, Michael Lauber est toujours candidat à un nouveau mandat. L'homme ne s'est pas exprimé depuis sa récusation. Sa réélection par les Chambres fédérales aurait dû intervenir ce mercredi mais elle a été repoussée à la session d'automne.
Pour le conseiller aux Etats Daniel Jositsch (PS/ZH), il ne suffira pas d'élire simplement un nouveau procureur de la Confédération mais il faut revoir le système: «C'est le quatrième qui risque d'échouer dans sa tâche. Cela montre qu'il ne s'agit pas seulement de la personne, mais du système », explique-t-il dans la «SonntagsZeitung».
Dans le «SonntagsBlick», le Zurichois pose le problème autrement et se demande si la Suisse a vraiment besoin d'un procureur fédéral. L'autorité a été créée pour s'occuper de certains cas internationaux, mais il n'y a «aucune raison pour qu'un ministère public cantonal ne puisse s'en charger». (nxp/ats)