Le scandale CarPostal rejaillit sur PubliBike

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Transports publicsLe scandale CarPostal rejaillit sur PubliBike

La société de vélos en partage est brièvement mentionnée dans le rapport sur les irrégularités comptables de CarPostal, rapporte «Le Temps», qui s'interroge sur le fonctionnement de cette firme.

La société de vélos en libre-service dépend de La Poste, et le directeur de son conseil d'administration a été suspendu en tant que membre de la direction du géant jaune, indique «Le Temps».

La société de vélos en libre-service dépend de La Poste, et le directeur de son conseil d'administration a été suspendu en tant que membre de la direction du géant jaune, indique «Le Temps».

Keystone

L'affaire CarPostal pourrait déborder sur sa filiale PubliBike, révèle le journal «Le Temps» dans son édition du lundi 18 juin. La société de vélos en libre-service a en effet vu le directeur de son conseil d'administration suspendu, étant donné qu'il est également membre de la direction de CarPostal.

Le rapport d'enquête sur les irrégularités comptables de CarPostal, publié lundi dernier, fait également mention de la société de partage de vélo. Déficitaire de plusieurs millions de francs entre 2014 et 2015, PubliBike a cependant proposé l'installation de ses stations gratuitement dans plusieurs grandes villes de Suisse, dont Lausanne, Fribourg, Berne ou Zurich. La gratuité lui a permis de remporter ces appels d'offre. Les plus petites agglomérations, comme Sion, Nyon, Yverdon ou Lugano, doivent par contre débourser des milliers de francs par an pour bénéficier de ses services, rappelle «Le Temps».

Le quotidien se demande donc comment une société déficitaire parvient à réaliser ce genre d'investissements, qu'il estime entre 30 et 40 millions de francs. Les techniques utilisées chez CarPostal ont-elles pu bénéficier à PubliBike? Absolument pas, répond son directeur Bruno Rohner dans le journal. C'est La Poste qui approuve les investissements, et CarPostal n'a aucun lien financier avec la firme de partage de vélo. Ces sommes ont été assurées par la publicité, le sponsoring, et les utilisateurs. De plus, il rappelle qu'un tel service se rentabilise sur une longue durée, et que les grandes villes offrent un meilleur potentiel en ce sens.

(rmf)

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