Négationniste condamnée pour un discours à Coire

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Allemagne-SuisseNégationniste condamnée pour un discours à Coire

Des propos sur l'Holocauste tenus à Coire en 2012 par la négationniste allemande Sylvia Stolz lui vaut 20 mois de prison ferme par la justice allemande, saisie par la Suisse.

Sylvia Stolz (ici en 2006) avait affirmé qu'il n'était  «pas possible d'établir une constatation concluante qu'un génocide ait eu lieu».

Sylvia Stolz (ici en 2006) avait affirmé qu'il n'était «pas possible d'établir une constatation concluante qu'un génocide ait eu lieu».

La prévenue récidiviste a fait appel du jugement de la Cour suprême de Munich, qui s'était vu confier le dossier par la justice suisse. La peine infligée fin février pour négationnisme relatif à l'holocauste est élevée, car l'avocate allemande radiée du barreau avait déjà été condamnée à la prison pour des faits similaires dans le passé, indique jeudi à l'ats une porte-parole du tribunal. Cette dernière confirme une information relayée par plusieurs médias suisses.

En Allemagne, ces faits sont poursuivis avec détermination par la justice, surtout lorsqu'il s'agit de récidivistes, a indiqué Andrea Titz, porte-parole du tribunal munichois. Dans le cas de Sylvia Stolz, l'accusation a requis 39 mois de prison. La défense a plaidé l'acquittement.

Plainte en Suisse

En Suisse, l'avocat bernois Daniel Kettiger a pris connaissance du discours de Sylvia Stolz à Coire. Il a déposé une plainte pénale auprès du Ministère public du canton des Grisons. Celui-ci a demandé à la justice allemande de s'occuper du dossier, ce qu'elle a accepté.

Le jugement de la justice allemande ne met pas fin à l'affaire dans les Grisons. L'avocat bernois a aussi porté plainte contre le chef de la «Coalition anti-censure», Ivo Sasek, pour discrimination raciale.

Invitée par la «Coalition anti-censure» basée à Walzenhausen (AR), Sylvia Stolz a présenté en novembre 2012 un exposé d'une heure et demie à Coire. La femme âgée de 51 ans y a nié le génocide perpétré contre les juifs européens durant la dictature nazie, selon l'acte d'accusation. «Il n'est pas possible d'établir une constatation concluante qu'un génocide ait eu lieu», a-t-elle notamment déclaré. (ats)

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