Jumelles de Saint-Sulpice (VD)Rapport demandé sur l'alerte enlèvement
L'absence d'alerte enlèvement dans le cadre de la disparition des jumelles de Saint-Sulpice, en 2011, était-elle justifiée? C'est la question que se pose une députée socialiste.
La députée socialiste Jessica Jaccoud a développé mardi au Grand Conseil vaudois un postulat pour une alerte enlèvement plus efficace. Elle a demandé un rapport au Conseil d'Etat sur les motifs qui ont conduit la police vaudoise à ne pas déclencher ce dispositif lors de la disparition des jumelles de St-Sulpice (VD).
Jessica Jaccoud souhaite un rapport sur les possibilités d'amélioration du système, notamment quand l'un des parents est à l'origine de l'enlèvement. Le Conseil d'Etat est également prié de rendre un bilan critique sur l'action de la police lors des premières 48 heures qui ont suivi la disparition d'Alessia et Livia.
Les critères pour le déclenchement de l'alerte enlèvement étaient remplis. Néanmoins, la police ne l'a pas fait. Car le dispositif n«est pas automatiquement mis en oeuvre lorsque l'un des parents est impliqué dans le kidnapping, a-t-elle rappelé.
Jumelles toujours portées disparues
De nombreuses questions se posent, note la députée: y a-t-il eu erreur d'appréciation, quels étaient les processus internes en vigueur, qui était compétent pour déclencher l'alerte enlèvement, police ou Ministère public ? En France, ce dispositif a été utilisé 16 fois avec 100% de succès, a rappelé la socialiste.
La mère des jumelles et sa fondation Missing Children soutiennent la démarche. Le texte a été renvoyé en commission pour examen.
Les jumelles de 6 ans ont été enlevées fin janvier 2011 à St-Sulpice (VD) par leur père qui s'est ensuite suicidé. Les fillettes nont jamais été retrouvées. (nxp/ats)