Vevey (VD)Un violeur dépose plainte auprès de la justice
Un des quatre hommes condamnés pour l'agression d'une transsexuelle s'est retourné contre l'ami de la victime, qui l'avait copieusement injurié sur les réseaux sociaux.

Les rôles ont été inversés: l'un des quatre Nord Africains condamnés à une peine ferme pour le viol d'une transsexuelle de 27 ans a déposé plainte contre l'ami de la victime. Ce Suisse de 37 ans est handicapé des deux jambes et bénéficie de l'aide sociale, dans l'attente d'une rente AI. Entre janvier et mars 2019, avant le procès du quatuor, il s'était déchaîné sur les réseaux sociaux. Il avait cité les noms des agresseurs, les avait insultés et, à une occasion, il avait associé l'image d'une arme à ses propos injurieux.
L'une des personnes visées par ces publications a déposé une plainte pénale en se constituant partie civile. Une enquête a donc été ouverte contre le Vaudois. Reconnu coupable d'injure, de diffamation et de discrimination raciale, il a été condamné par un procureur à 20 jours-amende avec sursis et à une amende ferme de 180 francs, auxquels s'ajoutaient 200 francs de frais.
Mais l'homme a contesté cette condamnation. Il a donc comparu jeudi au Tribunal de police. Mais son audition n'a pas été simple: partant dans tous les sens, évoquant la syndique de Vevey, l'EVAM (Etablissement vaudois d'accueil des migrants), les trafics de drogue et l'absence de réactions de la justice, il a pu exprimer confusément ses griefs.
Opposition retirée
La présidente Angèle Wellauer a fait preuve de patience et de pédagogie pour lui expliquer l'impossibilité de refaire le procès du viol de son amie, retrouvée morte dans le Léman en 2018 au lendemain de l'agression.
Le prévenu a alors retiré son opposition, s'évitant ainsi 400 francs de frais supplémentaires. L'ordonnance qui le condamne entre donc en force.
Le plaignant, lui, n'a pas été sorti de sa cellule pour cette procédure et n'a pas assisté à l'audience.