La Nati a cru une heure à la qualification

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Football - Coupe du mondeLa Nati a cru une heure à la qualification

Il y aura bien une «finalissima» mardi à Lisbonne. Le Portugal a pris la mesure difficilement d'Andorre (0-2), pendant que la Suisse écrasait la Hongrie (5-2).

Robin Chessex
Bâle
par
Robin Chessex
Bâle

Valon "le grand frère" Behrami, en zone mixte.

Portée par un Xhaka exemplaire et des suppléants aux titulaires habituels qui ont marqué des points, la Suisse a décroché une victoire convaincante face à la Hongrie. De quoi se rassurer avant le grand final contre le Portugal.

Vladimir Petkovic avait choisi de ménager ses trois joueurs sous la menace d'une suspension en cas d'avertissement (Rodriguez, Mehmedi et Dzemaili). Une décision qui, en premier lieu pouvait laisser songeur quant aux grandes déclarations de «on ne pense pas encore au match face au Portugal». En lieu et place des habitués, c'était donc François Moubandje, Steven Zuber et Fabian Frei qui ont été alignés d'entrée. Bien en a pris au sélectionneur. Ces trois joueurs se sont montrés étincelants. Avec deux buts pour Zuber qui les méritait tant (3-0 et 4-0) et un pour Frei (2-0).

En plus de leur activité générale dans le jeu, ces «remplaçants» ont montré que la Suisse a de réelles alternatives dans sa composition d'équipe. Freuler a également fait bonne figure à la place de Behrami, blessé. Quand on pense que la Suisse compte encore dans ses Denis Zakaria - entré en fin de rencontre -, il y a de quoi être enthousiaste pour l'avenir.

Interview de Stephan Lichtsteiner.

Granit Xhaka, le leader technique

Le joueur d'Arsenal a été un parfait patron de milieu de terrain. Rassurant et techniquement irréprochable, Xhaka commence réellement à remplir le rôle de leader que l'on attend de lui. Il a d'ailleurs pris les choses en main dès la 18e en ouvrant le score avec opportunisme sur une bévue du gardien Gulacsi. Une action d'école pour montrer l'utilité d'aller faire jouer.

Haris Seferovic reste quant à lui un mystère constant. Passé son bon début de saison avec Benfica, l'attaquant est retombé dans ses travers. Hors-jeu une fois sur deux, maladroit à louper un éléphant dans une rame le numéro 9 a été le maillon faible de l'équipe. Sa complicité avec Shaqiri a également été un désastre. Même si Seferovic a fait la passe de but à Zuber pour son second but, le public n'a pas hésité à signaler son mécontentement par rapport à l'attaquant, entonnant des «oh Embolo» pour demander que le jeune attaquant de Schalke entre en jeu.

Vladimir Petkovic a d'ailleurs écouté les supporters et introduit Breel Embolo à la place du malheureux Seferovic. L'ancien joueur de Bâle, même s'il n'a pas marqué, a apporté sa puissance et sa fraîcheur qui ont mis à mal la défense hongroise.

Le Portugal arrache sa finale

Alors que le score était de 4-1, on s'est pris à rêver que l'équipe de Suisse soit qualifiée directement après ce match, vu que le Portugal ne parvenait pas à marquer en Andorre. Mais l'inévitable Cristiano Ronaldo a dû rentrer en jeu pour sauver les siens et offrir cette fameuse «finalissima» de Lisbonne.

Le score de ce Suisse-Hongrie est dès lors devenu bien anecdotique. Lichtsteiner marquait un cinquième but, puis les Hongrois réduisaient le score à 5-2. Désormais, c'est donc bien le scénario attendu qui va se jouer: une terrible finale à Lisbonne contre le champion d'Europe. Mais cette Suisse-là est capable de tout.

Le 1-0 de Xhaka:

Le 4-0 de Zuber:

Interview de Fabian Frei.

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