163 Suisses en quête de médailles

Les objectifs: faire partie des huit meilleures nations de la planète et glaner au minimum dix médailles. 71 femmes et 92 hommes composeront la plus imposante délégation helvétique de l'histoire des Jeux. Ils représentent 22 cantons et les quatre langues nationales.

Gian Gilli: Je me réjouis d'aller en Russie avec autant d'athlètes. Il y a plusieurs explications... Le Freestyle, une discipline nouvelle, nous permet d'emmener 17 skieurs et snowboardeurs aux JO. Par contre, le patinage artistique ne sera pas représenté. C'est comme ça le sport: une fois ça va, une fois ça ne va pas.

Gian Gilli: Sur le potentiel actuel de cette équipe, dix est un bon chiffre. C'est réaliste. Je pense que nous avons vingt athlètes qui ont le potentiel de se battre pour monter sur le podium. En prenant le 50% de ces derniers, on arrive à dix médailles. Mais ça peut être plus... Volontiers! Pas de problème! Les capacités sont là. Et si on commence bien les compétitions, ça peut donner de l'élan aux autres. Comme à Turin en 2006 (ndlr: 14 médailles) ou à Calgary en 1988 (ndlr: 15, un record). Mais cela peut aussi basculer dans l'autre sens...

Gian Gilli: En skicross, toute l'équipe est capable de faire des médailles. Dario Cologna, ça dépend de sa récupération après sa blessure. Je crois qu'il est sur la bonne voie. En bobsleigh, nous avons d'excellentes chances. En ski alpin aussi, avec Patrick Küng, Didier Défago, Lara Gut, Marianne Kaufmann-Abderhalden... Aussi le curling. Nos deux équipes ont été médaillées aux derniers Championnats d'Europe. En Freestyle, Patrizia Kummer peut faire quelque chose en snowboard parallèle. Il y a beaucoup de chances de ramener quelque chose. Et qui sait, nous avons une équipe de hockey sur glace magnifique. Nous avons au sein de cette équipe des vedettes de NHL, c'est extraordinaire.

Gian Gilli: C'est possible oui. Il faudra bien préparer les athlètes à ce qui va les attendre. C'est quelque chose de différent des Championnats du monde, car il y a tout un «cirque» à côté. Cela peut être positif au niveau des émotions, avec toutes les cérémonies: d'ouverture, de clôture, de médailles... Il y a aussi les vêtements de l'équipe nationale, le contact avec tous les autres Champions venus des autres pays. Il ne faut pas négliger également les mesures de sécurité, qui peuvent être ennuyeuses à la longue. On doit trouver le juste milieu et garantir aux jeunes qu'il puisse rester concentrés malgré tout. Les néophytes ne devront pas changer leur comportement dans le sport, mais autour du sport.

Gian Gilli: Premièrement, cela s'inscrit parfaitement dans son programme. Le lendemain, il n'a pas d'entraînement de prévu. On avait l'opportunité de lui donner cet honneur et on l'a fait. Il est quadruple Champion olympique, c'est un personnage extraordinaire et il peut donner une certaine ambiance à cette équipe, qui entrera dans le stade le 7 février.