Panneaux solaires«Affolant de se dire qu’on est assis sur un tel potentiel sans rien faire!»
Les Vert’libéraux genevois veulent que d’ici 2035 tous les toits puissent créer de l’électricité.
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«Si tout le potentiel solaire de la Suisse était exploité, la production excéderait la consommation actuelle.» Forts de ce constat partagé par l’office fédéral de l’énergie, les Vert’libéraux et leur vice-président Aurélien Barakat ont déposé hier une initiative munie de 7300 paraphes. Elle vise à rendre obligatoire la pose de panneaux photovoltaïques sur tous les toits s’y prêtant. «La transition écologique, on y va ou pas? Il manque une vraie volonté politique. C’est affolant de se dire qu’on est assis sur un tel potentiel sans rien faire!»
Pour parvenir à ses fins en 2035, limite fixée par son texte, le parti prévoit «une grosse carotte»: que l’Etat se porte garant des emprunts nécessaires «pour limiter les intérêts»; qu’il garantisse à vie le prix de vente de l’électricité produite - «ainsi, l’installation est amortie et fait gagner de l’argent après sept ans»; et que les procédures d’autorisation liées au patrimoine, «qui nous rendent francs fous», soient abrogées. Quant au bâton, «on n’y a pas encore réfléchi, mais on pourrait interdire aux gérants d’immeubles sans panneaux solaires d’encaisser les loyers», juge Aurélien Barakat. L’initiative prévoit enfin l’impossibilité de répercuter le prix des travaux sur les loyers.
Le Département du territoire, via sa porte-parole Pauline de Salis, «va analyser le contenu du texte, mais sur le fond, nous partageons l’idée qu’il est nécessaire d’augmenter massivement le solaire à Genève». Pour rappel, selon Gilles Desthieux, professeur à l’Hepia (la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture) la production solaire du canton ne couvre que 3% de sa consommation, alors qu’en équipant toutes les toitures bien irradiées, la proportion de 73% serait atteinte.