Le meilleur sport pour rester jeune longtemps

Si vous vous êtes fixé pour objectif de réduire votre âge biologique, vous devriez améliorer votre routine sportve. «Le renforcement musculaire et l'endurance offrent des avantages, mais l'effet dépend de la situation de départ et des objectifs personnels», explique Valentina Bänninger, dermatologue et fondatrice de 121.000, entreprise zougoise spécialiste de la santé préventive et de la longévité.

Selon l'experte, «un entraînement d'endurance est idéal pour soutenir la santé cardiovasculaire et la fonction mitochondriale». «Des études montrent par ailleurs que les sports d'endurance sont particulièrement efficaces pour conserver les télomères, extrémités des chromosomes qui raccourcissent avec l'âge, et pour réduire ainsi l'âge biologique», explique la Dre Bänninger.

L'entraînement musculaire, quant à lui, libère des myokines. Ces transmetteurs sont libérés par les muscles lors d'exercices ciblés et transportés dans l'organisme par le sang, comme le révèle une étude danoise. «Le renforcement musculaire peut être particulièrement intéressant pour les personnes qui subissent une fonte musculaire ou une perte de la densité osseuse», explique Valentina Bänninger. Les myokines auraient une influence sur le système immunitaire et contribueraient à prévenir le cancer, les maladies cardiovasculaires, l'ostéoporose et le diabète.

Une combinaison des deux serait donc idéale. De plus, des recherches indiquent que le HIIT (High Intensity Interval Training), c'est-à-dire l'entraînement fractionné de haute intensité, peut prolonger la vie. Selon une étude australienne, 15 à 20 minutes d'exercice de haute intensité par semaine suffisent à faire baisser le risque de mortalité de 16 à 40%. Deux fois deux minutes d'effort physique par jour seulement suffisent à réduire considérablement le risque d'infarctus, d'AVC, voire de cancer.

Il n'existe toutefois pas de solution unique. «Alors que des sports comme le HIIT, le yoga, le tai-chi et la natation ont des effets positifs avérés sur la longévité, leur efficacité varie d'une personne à l'autre», explique Valentina Bänninger. «Chez 121.000, nous mettons par exemple en place un programme adapté aux besoins et aux objectifs personnels de chacun», poursuit-elle. «Sur base d'une analyse détaillée des données de santé actuelles, des tests épigénétiques, des prédispositions génétiques et des objectifs personnels, nous élaborons, en collaboration avec des experts, des recommandations d'entraînement sur mesure qui offrent un équilibre optimal entre exercices de musculation, d'endurance, d'assouplissement et de récupération», poursuit la Dre Bänninger. Elle-même pratique presque tous les jours un sport d'endurance, du pilates, du yoga et de l'équitation.

En dehors de l'activité physique, l'alimentation joue également un rôle crucial pour la longévité. «En termes de longévité, la moitié environ du succès est due à une bonne alimentation», explique la Dre Bänninger.

Il n'est d'ailleurs jamais trop tard pour agir sur sa propre longévité. «Même en cas d'antécédents de tabagisme et de mauvaises habitudes alimentaires, une activité physique régulière, combinée à des adaptations ciblées de l'alimentation et du mode de vie, peut entraîner des améliorations significatives de la santé cardiovasculaire, de la masse musculaire et de l'espérance de vie en général, ainsi que de la qualité de vie», explique l'experte.