Université de GenèveAucune femme n’a accepté de postuler au rectorat
Le Conseil d’Etat et l’Assemblée de l’Université avaient regretté qu’aucune femme ne se soit portée candidate au poste de recteur. Or, dix ont été approchées, mais toutes ont refusé.

Le bâtiment d’Uni-Bastions, vu depuis la rue De-Candolle.
LMSAlors qu’un nouveau processus de désignation du recteur va être lancé par l’Assemblée de l’Université, une question se pose: cette fois, des femmes se porteront-elles candidates? Leur absence lors de la première procédure de sélection avait en effet été regrettée tant par le Conseil d’Etat (qui a refusé de nommer Eric Bauce, le candidat canadien qu’avait choisi l’alma mater) que par l’Assemblée de l’Université. Or, écrit ce jeudi «Watson», une dizaine de femmes, professeures d’université à Genève ou ailleurs en Suisse romande, avaient été approchées. Toutes avaient refusé de se lancer dans la course, a expliqué au média en ligne un membre du corps professoral de l’UNIGE siégeant à l’Assemblée. La plupart étaient âgées d’une cinquantaine d’années. Selon ce recruteur, leur argument aurait été, en substance, le suivant: «Je me suis battue toute ma vie pour avoir le poste que j’occupe actuellement, ce n’est pas pour changer de métier» – celui de recteur étant vu comme apportant «des honneurs, mais aussi beaucoup d’emmerdes».