Tags racistes aux Brandons de Payerne: indignation au Grand Conseil

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Brandons de Payerne (VD)«Aux auteurs de ces tags, j'espère que vous avez honte»

Les tags aperçus lors de la fête des Brandons ont fait réagir jusqu'au Grand Conseil, où deux élus ont exprimé leur consternation.

Sur la vitrine de Manor, magasin dont le directeur historique est juif, un tag faisant référence à la Shoah.
Des restaurants ont aussi été tagués, une tradition lors des Brandons de Payerne.
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Sur la vitrine de Manor, magasin dont le directeur historique est juif, un tag faisant référence à la Shoah.

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«Ce n'est pas de l'humour, c'est de la violence; ce n'est pas une blague, c'est du racisme et de l'antisémitisme décomplexés, ce n'est pas anodin.» Le président du PS vaudois, Romain Pilloud, a pris la parole, mardi, lors de la séance du Grand Conseil vaudois, pour exprimer son indignation après la découverte de tags sur les vitrines de commerces et restaurants à Payerne. Le député a estimé que «les Brandons de Payerne, ou plutôt les actes de quelques individus, ont choqué bien au-delà de la Broye. Aux auteurs de ces tags, j'espère que vous avez honte».

Le député Hadrien Buclin (Ensemble à Gauche), a également fait part d'une inquiétude concernant une banalisation du racisme. Il a notamment repris l'exemple de «Liquidation finale: soldes de 39 à 45%» apposé sur la vitrine de Manor, rappelant que le directeur historique du magasin est juif. «C'est totalement inacceptable et j'attends du comité d'organisation et de la Municipalité de Payerne qu'ils condamnent ces tags, tout comme j'appelle les autorités cantonales à prendre la mesure du problème», a-t-il dit.

Le comité s'excuse

«Nous tenons à présenter nos excuses à toutes les personnes qui ont pu être affectées. Nous réaffirmons notre attachement aux valeurs de respect et de convivialité qui font l’essence des Brandons et de notre ville», a réagi le comité d'organisation de la fête, prenant acte que «la satire est un exercice délicat». «Cet épisode nous invite à une réflexion collective sur la manière de concilier la tradition satirique et la prise en compte des sensibilités de chacune et chacun», ajoute-t-il dans un communiqué mardi après-midi.

Ne fâcher personne, la tâche de la Ville

La Municipalité de Payerne a tenu à partager une réaction dans l'après-midi, tentant de ne froisser personne dans aucun des deux camps. «La Municipalité déplore la teneur de ces propos sur certaines vitrines», dit-elle, sans condamner formellement les tags. «Les traditions sont importantes pour la Ville de Payerne et particulièrement ancrées lors d’événement comme les Brandons. La satire est très présente durant la manifestation, sous différentes formes, tels que les vitrines, les chars et le journal des Brandons», affirme-t-elle.

Tout en rappelant que, évidemment, les contenus de ces satires ne lui sont pas soumis au préalable pour approbation, elle dit qu'elle «va aborder ce sujet délicat» avec le comité d'organisation, «afin de le sensibiliser sur l’importance du respect qui doit être porté à chacune et chacun.»

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