Bussigny (VD)Le cri du cœur des habitants pour en finir avec les déprédations
Le quartier de Cocagne, à Bussigny, a récemment été la cible de vandales. La faute à certains réfugiés roms, fraîchement arrivés au centre d'accueil, selon des riverains.
Deux cambriolages, des haies de jardin arrachées, du tapage nocturne et des incivilités. Voilà quelques éléments du scénario vécu ces trois dernières semaines par les habitants du quartier de Cocagne, à Bussigny (VD). Pas moins de huit témoins caractérisent un climat de peur généralisé. Une riveraine a été victime d'un cambriolage, jeudi dernier: «Ces sauvages ont volé les bijoux de ma maman», confie-t-elle, en colère.
Une autre habitante a été, elle aussi, victime d'un cambriolage lundi soir: «Ils ont fouillé toutes les pièces.» La malheureuse a perdu tous les bijoux offerts par son défunt mari. «Les lieux de jeux sont squattés par des gens agressifs qui font des gestes obscènes et menacent les enfants du quartier», confie une autre Bussignolaise, qui en a été témoin et qui a rencontré des jeunes à trois reprises, la semaine dernière, pour tapage nocturne.
Les habitants soupçonnent les réfugiés roms
Mais qui sont les auteurs des déprédations? «C'est clair, c'est les Roms», affirme sans le moindre doute une lésée. Un avis partagé par de très nombreux habitants, car le début des déprédations mentionnées coïncide avec l'arrivée de nouveaux résidents d'origine rom, passés par l'Ukraine, dans le centre d'accueil de Bussigny, qui se trouve à une centaine de mètres du quartier.
Le centre d'accueil se refuse de faire toute généralisation: «Notre structure accueille environ 200 personnes avec des entrées et des sorties régulières», précise Sanja Ilic. La responsable communication assure que les résidents reçoivent une orientation appropriée concernant les normes et les lois suisses. Quid des nouveaux arrivants? «Ils y resteront en fonction des circonstances individuelles de chacun et de notre capacité à les reloger dans d'autres structures.» La police cantonale, elle, n'a pas établi de lien entre les deux cambriolages et les bénéficiaires du centre d'accueil de Bussigny.
La Ville prendra des mesures
Le centre d'accueil de Bussigny est ouvert depuis mars 2023. «Jusqu'à maintenant tout s'est bien passé. C'est tout à fait quelque chose de nouveau» déplore Patricia Spack Isenrich, la syndique. Bien que la Ville n'ait pas son mot à dire concernant le site d'hébergement (car de compétence cantonale), la municipale assure que des mesures seront prises: «La police sera davantage présente sur le terrain. Il faut que l'on rassure la population.» En outre, la syndique précise que le nombre de cambriolages est resté stable à Bussigny en 2023/2024, comparé aux années précédentes, malgré une hausse à l'échelle cantonale.