Succession de Viola Amherd: le PS met la pression sur le Centre

Le Centre décidera fin février qui il désignera pour succéder à Viola Amherd au Conseil fédéral. Les candidats potentiels du Centre ont jusqu’à lundi pour se manifester. Pourtant, à ce stade, seul Markus Ritter, conseiller national et président de l’Union suisse des paysans, a annoncé sa candidature. D’autres figures, comme Philipp Kutter, ont décliné l’offre.

Cette situation inquiète les autres formations. Roger Nordmann (PS) avertit: «Un seul candidat du Centre n’est pas acceptable. Cela signifierait que nous sommes libres de faire ce que nous voulons. Nous pourrions alors envisager de soutenir un membre des Vert'libéraux.»

Selon le «Limmattaler Zeitung», les socialistes envisageraient ainsi Tiana Angelina Moser (Vert'libéraux), conseillère aux États, comme alternative si le Centre ne propose qu’un ticket unique. Le président des Vert'libéraux, Jürg Grossen, rappelle cependant que «ce siège appartient incontestablement au Centre.»

D’autres partis s’impatientent. La présidente des Verts, Lisa Mazzone, insiste: «Nous attendons du Centre qu’il respecte l’accord tacite du Conseil fédéral en présentant plusieurs candidats, dont une femme.» Un avis partagé par le PLR, qui menace de réagir si aucun choix n’est offert.

Le système suisse de concordance veut que les sept sièges du gouvernement reflètent le poids électoral des partis. Un glissement du siège du Centre vers une autre formation remettrait en cause cet équilibre.

Des figures centristes comme Elisabeth Schneider-Schneiter, qui avait tenté sa chance en 2018, n’ont pas encore clarifié leur position. Le parti du Centre a donc encore jusqu'à lundi pour désamorcer les tensions en élargissant son ticket.