Courtepin (FR)Opération musclée pour déloger des militants antispécistes
Plusieurs dizaines d'activistes du collectif «269 Libération animale» ont occupé l'abattoir de volaille Micarna lundi. Les autorités leur reprochent d'avoir causé «des souffrances inutiles» aux animaux.

La police était sur place.
Police (FR)Des militants antispécistes ont bloqué tôt, lundi, un abattoir de volailles dans le canton de Fribourg, en s’installant sur le toit et en s’enchaînant aux machines, a communiqué la police. Les militants accusent le géant suisse de la distribution Migros et maison-mère de Micarna, qui gère cet abattoir, d’encourager «un système mortifère dans lequel les animaux sont vus comme des marchandises».
Six activistes du collectif «269 Libération animale» étaient installés sur le toit du bâtiment et plusieurs dizaines à l’intérieur du site. La police a été alertée vers 4h30 du matin. Sur mandat préfectoral, la police cantonale a procédé aux opérations d’évacuation des lieux, après une première phase de négociation qui n’a pas abouti, écrivent les autorités. Les pompiers ont dû intervenir avec des camions échelles pour interpeller les manifestants se trouvant sur le toit.
Militants italiens et français
Les activistes «ont fortement résisté à leur interpellation, ce qui a nécessité l’usage de la force», précise la police. Une femme qui a fait un malaise et un homme, blessé au coude, ont été pris en charge et conduits dans un hôpital. Un peu plus de 70 personnes, âgées entre 18 et plus de 60 ans, ressortissantes européennes, en grande majorité françaises et italiennes et domiciliées à l’étranger, ont été interpellées, identifiées et placées en arrestation provisoire. Une mesure d’interdiction de périmètre leur a été notifiée.
Une plainte pénale pour dommages à la propriété, violation de domicile et contrainte a été déposée par Micarna SA. Par leur action, les activistes ont notamment «gardé des animaux vivants dans des conditions leur causant nettement des souffrances inutiles sur la durée», lit-on dans le communiqué de la police. La chaîne de production concernée devait reprendre mardi matin. Après avoir satisfait aux mesures de police, les auteurs présumés ont été relaxés. Ils seront dénoncés au Ministère public.