Élection au Conseil fédéralCe que va gagner le nouveau conseiller fédéral Martin Pfister
Le nouvel élu aura du pain sur la planche s'il reprend bel et bien le Département de la défense, mais il aura aussi droit aux privilèges de sa fonction de ministre.

Martin Pfister, lors de sa première conférence de presse en tant que ministre.
20min/Matthias SpicherÉlu mercredi face à son rival Markus Ritter, le nouveau conseiller fédéral Martin Pfister saura vraisemblablement, vendredi, à l'issue de la séance du gouvernement, s'il héritera bel et bien du Département de la défense de Viola Amherd. Si c'est bien le cas, il aura la tâche herculéenne de faire de l'ordre dans un département en crise. Mais il aura droit, en contrepartie, à bien des privilèges. À commencer par son salaire, qui s'élèvera à 477'688 francs par an. À ce traitement s’ajoute un montant forfaitaire de 30’000 francs destiné à couvrir ses frais. Et quand il deviendra président de la Confédération, il recevra en plus une indemnité de 12’000 francs pour cette année.
Et bonne nouvelle pour ses vieux jours: il touchera 50% de son salaire de conseiller fédéral à sa retraite. Mais attention: pour toucher une rente complète, il faudra qu’il ait exercé ses fonctions pendant quatre ans au moins. Martin Pfister n’aura de plus pas besoin de payer ses frais de télécommunications. Ceux-ci (réseau fixe, téléphonie mobile, informatique) sont pris en charge par la Confédération. En outre, un équipement multimédia (TV, radio, internet) est mis gratuitement à sa disposition.
Trouvez-vous justifié le montant du salaire d'un conseiller fédéral?
Par contre, il n’aura pas droit à un logement de fonction. Le Zougois a d'ailleurs annoncé, mercredi, qu’il allait se mettre en chasse pour un appartement à Berne. Mais il devrait payer lui-même son pied-à-terre. À noter aussi qu’il devra payer avec ses sous la redevance radio-TV.
Voiture de fonction
Pour se déplacer, comme chaque conseiller fédéral, il aura droit à un véhicule de représentation avec chauffeur. La flotte de ces véhicules sera progressivement convertie en BMW i7, entièrement électrique, qui peut parcourir 600 kilomètres avec une seule charge de batterie. Les ministres disposent en outre d’une voiture de fonction personnelle. La marque et le modèle peuvent être choisis librement, mais ne doivent pas dépasser de 100'000 francs.
Les voitures de fonction personnelles des ministres:
Viola Amherd: Volvo XC40 Recharge
Élisabeth Baume-Schneider: Volvo C40 Recharge
Ignazio Cassis: BMW 320d xDrive
Karin Keller-Sutter: elle conduit actuellement une voiture privée.
Albert Rösti: il conduit actuellement une voiture privée.
Guy Parmelin: Mazda 6
Beat Jans: il n’a pas de voiture personnelle, car il préfère les transports en commun et le vélo.
Et comme les autres Sages, Martin Pfister aura également le droit d’utiliser les avions et les hélicoptères de la Confédération pour ses déplacements professionnels. Cette règle vaut aussi pour les personnes qu’il désignera pour l’accompagner (la délégation suisse). Enfin, il recevra un abonnement général CFF 1re classe. Mais il n'aura plus droit, comme c'était la coutume pendant longtemps, à un abonnement des Remontées Mécaniques Suisses et à une loge exclusive au Théâtre de la Ville de Berne.