Élections cantonalesIl n'y aura pas de second tour au Conseil d'État neuchâtelois
La gauche, qui a réussi à renverser dimanche la droite au gouvernement, renonce à convoquer une nouvelle fois les citoyens aux urnes.
Le château, siège du gouvernement neuchâtelois
Ne.ChC'est plié pour l'élection au Conseil d'État neuchâtelois. Il n'y aura pas de second tour le 13 avril. En effet, après les résultats de la gauche qui a réussi à renverser la majorité de droite du gouvernement dimanche, le POP, qui souhaitait d'abord réclamer un 2e tour, renonce à se lancer. Il aurait obtenu des concessions du PS et des Verts du canton, annonce le média neuchâtelois «Arcinfo» lundi.
Quant à l’alliance de droite entre le PLR, le Centre et l'UDC, elle avait déjà décidé dimanche soir de ne pas provoquer de second tour non plus. Tout comme les Vert'libéraux qui doivent formellement se décider ce lundi soir. Mais au vu de la décision des deux alliances, le comité va recommander le non, a-t-il annoncé.
Pour rappel, les deux socialistes sortants, Frédéric Mairy et Florence Nater, ont obtenu la majorité absolue dès le premier tour, un résultat historique pour le PS neuchâtelois. Ils ont devancé le PLR Laurent Favre et la conseillère aux États verte Céline Vara. Quant à la PLR sortante Crystel Graf, elle est arrivée en 5e position, avec à peine 600 voix de plus que la popiste Sarah Blum. En se lançant dans un second tour, la gauche unie aurait donc pu tenter de décrocher quatre sièges sur cinq au Conseil d'Etat, même si le pari était risqué.
La gauche triomphe partout
Le gouvernement bascule donc à gauche avec trois sièges, deux PS et une Verte, puisque la Verte Céline Vara s'est imposée pour remplacer le démissionnaire PLR Alain Ribaux. Et il reste encore deux PLR.
Fabien Fivaz prêt pour le Conseil des Etats
Céline Vara, élue au Conseil d'État, laisse donc vacant un siège au Conseil des États à Berne. Qui va la remplacer? C'est le conseiller national vert neuchâtelois Fabien Fivaz qui va s'y coller. Il était en effet colistier de la sénatrice lors des élections fédérales de 2023. «J’y vais avec enthousiasme et je me réjouis de remplacer Céline à la chambre haute. C’est un super défi que je souhaite relever», a confirmé l’élu vert au journal «Arcinfo». Du coup, c'est sa place au National qui va devenir vacante. Son siège devrait être repris par la première des viennent-ensuite de la liste verte neuchâteloise en 2023, soit l’actuelle députée du Val-de-Ruz au Grand Conseil, Clarence Chollet.
Quant au Grand Conseil neuchâtelois, la gauche s'est renforcée et obtient 50 sièges sur 100 grâce à la progression du PS (+6). Les Verts eux ont perdu 4 sièges et n'en ont plus que 15. Le PLR (-2 à 30 sièges), l'UDC (+4 à 12) ont au total 42 sièges. Le Centre et le PVL, en baisse, en ont huit au total. Avec 54 femmes, le Grand Conseil reste à majorité féminine, grâce au PS qui compte 18 élues sur 27 députés.