Elections fédérales: Un 2e tour dans quatre cantons romands

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Élections fédéralesQuatre cantons romands élisent leurs sénateurs ce dimanche

Les citoyens des cantons de Vaud, Genève, Fribourg et du Valais doivent choisir dans un second tour qui seront leurs représentants au Conseil des États à Berne.

Les électeurs vaudois doivent élire leur 2e représentant au Conseil des Etats.

Les électeurs vaudois doivent élire leur 2e représentant au Conseil des Etats. 

20min/Marvin Ancian

Les citoyens des cantons de Vaud, Genève, Fribourg et du Valais doivent retourner aux urnes ce dimanche. Ils doivent élire au second tour leurs représentants au Conseil des États. Mais il faudra attendre le 19 novembre pour avoir la composition complète de la Chambre des cantons. En effet, ce sera au tour des cantons d’Argovie, de Soleure, de Schaffhouse, du Tessin et de Zurich de choisir les derniers sénateurs. En attendant, on fait le point sur les enjeux dans les cantons romands.

Vaud: qui rejoindra Pierre-Yves Maillard?

Qui de Pascal Broulis ou de Rapahël Mahaim rejoindra Pierre-Yves Maillard au Conseil des États? C’est la question que devront trancher les électeurs vaudois. Après l’élection du socialiste au premier tour, le 2e siège se joue entre l’ancien conseiller d’État PLR et le conseiller national Vert.

Avantage pour l’instant à l’ancien grand argentier vaudois. En effet, au 1er tour, Pascal Broulis avait engrangé quelque 37’000 voix de plus que Raphaël Mahaim. Mais ce dernier espère bien renverser la vapeur en fédérant les voix dispersées de la gauche au premier tour, notamment chez les listes de jeunes. Il pourra aussi peut-être compter sur les Vert’libéraux et les Libres, qui n’ont donné aucune consigne de vote. Quant à Pascal Broulis, il espère triompher grâce à l’Alliance vaudoise, à savoir le trio PLR-UDC-Centre.

Genève: la droite parviendra-t-elle à déloger la gauche?

Le suspense est complet au bout du lac où quatre poids lourds de la politique genevoise s’affrontent. En effet, le duo vert-rose en place actuellement à Berne, soit Lisa Mazzone et Carlo Sommaruga, affrontera le ticket de droite, composé de l’ex-conseiller d’État MCG Mauro Poggia et de la conseillère nationale UDC Céline Amaudruz. Deux autres candidates sont encore en lice: Chloé Frammery et Anastasia-Natalia Ventouri, sur la liste Liberté–Le Peuple d’abord.

Au 1er tour, Mauro Poggia, très populaire à Genève, a créé la surprise en terminant premier. Mais il était talonné par les deux sénateurs sortants. Ceux-ci pourront compter sur le soutien unanime de la gauche et des milieux syndicaux et féministes. Ils pourraient aussi engranger des voix vert’libérales puisque le parti a appelé à̀ voter pour ceux qui défendent une société durable, ouverte et éégalitaire.

À droite, un soutien unanime de l’alliance genevoise est moins évident. Car certains membres du Centre et du PLR rechignent à frayer avec la droite populiste. 

Valais: Philippe Nantermod réussira-t-il son pari?

Le 2e tour opposera les sénateurs sortants du Centre Beat Rieder et Marianne Maret au conseiller national libéral-radical Philippe Nantermod. Ce dernier, arrivé 3e au premier tour, a tenu à convoquer une 2e fois les citoyens aux urnes, malgré son gros retard – 18’000 voix – sur Marianne Rieder, qui avait fini 2e et malgré le coût d’un 2e tour (500’000 francs). Il sera le seul à tenter de renverser le bastion centriste en place depuis 1857, tous les autres candidats ayant estimé n’avoir aucune chance, vu les résultats très clairs du premier tour.

Philippe Nantermod aura toutefois de la peine à s’imposer. Le Centre soutient les siens, le PS et les Verts n’ont donné aucune consigne mais appelé à̀ voter au plus proche de leurs valeurs. Ils devraient donc plutôt soutenir les sénateurs sortants. L’UDC est quant à elle partagée. Elle penche quand même toutefois pour le Chablaisien.

Fribourg: trois femmes pour deux sièges

Le deuxième tour opposera trois candidates, soit les deux sénatrices sortantes, la centriste Isabelle Chassot et la PLR Johanna Gapany, qui partent largement favorites, et la députée socialiste Alizée Rey.

Isabelle Chassot, ancienne conseillère d’État et ex-directrice de l’Office fédéral de la culture, avait dominé́ le 1er tour. Elle avait devancé de près de 7000 voix Johanna Gapany, qui avait fini 2e, avec juste 700 suffrages de plus que le conseiller national UDC Pierre-André Page, 3e. Mais ce dernier avait renoncé au second tour. Alizée Rey, ancienne présidente du PS cantonal, avait elle terminé 4e. Si elle bénéficiera dimanche du soutien de la gauche, cela risque de ne pas suffire, Fribourg demeurant un canton bien ancré à droite.

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