Les Jeunes PLR veulent faire rembourser les frais d'études

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FormationLes Jeunes PLR veulent faire rembourser les frais d'études

Les personnes qui suivent une formation universitaire devraient en rembourser les frais plus tard. C'est ce que réclament les Jeunes libéraux-radicaux.

Trop de personnes bien formées en Suisse travaillent à temps partiel, selon les Jeunes PLR.

Trop de personnes bien formées en Suisse travaillent à temps partiel, selon les Jeunes PLR.

EPFZ

Faire rembourser les frais d'études à celles et ceux qui ont suivi une formation universitaire ou une haute école spécialisée: c'est ce que souhaitent les Jeunes libéraux-radicaux. Et ils l'ont fait savoir dans une prise de position adoptée lors de leur assemblée des délégués en décembre. Un texte qu'a pu lire mardi le «Tages-Anzeiger».

Selon Jonas Lüthy, président des jeunes PLR, cette revendication est due au fait que les personnes bien formées en Suisse travaillent de plus en plus à temps partiel. «Autrefois, les universitaires remboursaient leurs frais d'études de manière indirecte, en travaillant à un taux élevé dans un emploi bien rémunéré et en payant des impôts élevés. Aujourd'hui, ce contrat social s'érode de plus en plus», explique-t-il au journal. Il propose dès lors que ceux dont les impôts sur le revenu sont inférieurs à un seuil couvrant les frais d'études soient astreints à rembourser.

Une idée en vogue

Ce n'est pas la première fois que ce sujet arrive sur le tapis, relève le «Tagi». Il y a trois ans, le célèbre économiste Stefan Wolter avait déjà plaidé pour un tel remboursement. En février dernier, le groupe de réflexion libéral Avenir Suisse en avait fait autant. Et en septembre, une académie d'experts de la santé avait également proposé de faire rembourser leurs études aux médecins formés qui abandonnent leur carrière ou ne travaillent pas avec des patients.

Du côté de la gauche, on juge l'idée de remboursement absurde. «Les jeunes PLR font de la politique pour ceux qui ont beaucoup d'argent», estime le conseiller national Matthias Aebischer (PS/BE). Mais ce devrait être l'inverse selon lui: «C'est ceux qui, grâce à leurs études, ont plus tard un bon emploi et gagnent bien leur vie, qui devraient rembourser leurs frais de formation.»

Mais le Bernois plaide surtout pour que la formation en Suisse ne coûte rien. «C'est la quintessence de l'égalité des chances», estime-t-il. Ce que réfute Jonas Lüthy. «Étant donné que le remboursement n'interviendrait qu'après la formation et qu'il ne concernerait que ceux qui n'ont pas gagné leur vie en travaillant assez, notre proposition ouvre l'accès aux études aux personnes financièrement défavorisées.»

Mieux informer les futurs étudiants

À noter que les Jeunes PLR demandent aussi dans leur prise de position que les futurs étudiants soient mieux informés sur «les perspectives du marché du travail, les salaires et les compétences requises dans différentes professions». Selon eux, trop de jeunes abandonnent leurs études ou changent de formation parce qu'ils ne sont pas au courant de ces perspectives. Une plateforme nationale présentant toutes ces données de manière claire devrait à l'avenir servir d'aide à la décision.

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