Lausanne: Freinage d’urgence pour la généralisation du 30 km/h 

Du donnant-donnant pour du gagnant-gagnant sur un sujet clivant… C’est ainsi que pourrait être résumé le compromis trouvé entre la ville de Lausanne et le comité d’initiative PLR, qui s’opposait à la généralisation du 30 km/h en ville. Finalement, on roulera au ralenti dans les zones résidentielles mais pas sur les routes principales du réseau cantonal. C’est un pas en arrière pour la Municipalité, qui envisageait jusqu’ici le tout 30 km/h dans son Plan directeur. La réduction de vitesse de 22h à 6h du matin, elle, est maintenue telle quelle. 

L’accord sera en vigueur jusqu’en décembre 2026. «La limitation de 30 km/h sera étendue sur une vingtaine d’axes. En contrepartie, la Municipalité maintiendra la limitation générale de vitesse à 50 km/h sur une vingtaine d’autres axes menant à des parkings souterrains», ont indiqué les deux parties. 

Le comité d’initiative PLR et les associations de commerçants et hôteliers-restaurateurs s’engagent à retirer leur initiative communale qui s’opposait à la réduction de vitesse générale. De son côté, la Ville promet de «maintenir des limitations générales de vitesse à 50 km/h sur le réseau cantonal à l’exception de certains tronçons».

Pour Florence Germond (PS), cheffe de la Mobilité, il s’agit d’un «accord unique en Suisse, car dans d’autres grandes villes, les parties sont à couteaux tirés et des procédures judiciaires sont engagées». Présidente des commerçants lausannois, Anne-Lise Noz est d’avis que cet accord préserve notamment les intérêts du commerce de détail «en grande souffrance depuis la pandémie».

Conseillère communale PLR à Lausanne, Mathilde Maillard salue le pari fait sur «le trafic multimodal, y compris le transport individuel motorisé». Son collègue de parti et municipal responsable de l’économie Pierre-Antoine Hildbrand se réjouit pour sa part de ce compromis, fruit d’un «travail acharné entre différents acteurs décidés à s’engager ensemble jusqu’à la fin de la législature».