GenèveCoup de frein à la généralisation du 30 km/h
Le projet consistait à passer près de 300 rues en zone 30, afin de lutter contre le bruit. Le Grand Conseil, à majorité de droite, a mis le holà.

Le projet de l’ancien patron de la mobilité, Serge Dal Busco consistait à passer près de 300 axes en zone 30.
VQHLeur objectif: mettre des bâtons dans les roues du projet de généralisation du 30km/h dans le canton de Genève. Selon la «Tribune de Genève» et la RTS, le Grand Conseil a mis un sérieux coup d’arrêt à la proposition de l’ancien patron de la mobilité, le centriste Serge Dal Busco. Fin 2022, ce dernier décidait de limiter la vitesse à 30 km/h sur près de 300 axes, afin de lutter contre le bruit.
Vendredi, le PLR, Le Centre, l’UDC et le MCG ont fait passer trois motions visant à ralentir voire à stopper cette généralisation. «Nous voulons que le Conseil d’État respecte la hiérarchie des réseaux et n’étende pas les zones 30 aux axes structurants», a résumé le député PLR Alexandre de Senarclens, cité par le quotidien genevois. Tandis que l’UDC Christo Ivanov prône la pose de revêtement phonoabsorbant sur les routes. Le Conseil d’État a désormais six mois pour présenter un rapport sur ce dossier.
A noter qu’en mai, la généralisation du 30 km/h à Lausanne avait, elle aussi, été freinée dans son élan.
«Respect du principe de hiérarchie» ou «combat d’arrière garde»
«La droite mène un combat d'arrière garde: la plupart des grandes villes en Europe généralisent le 30km/h. Le bruit et les accidents y diminuent fortement et la fluidité est améliorée», réagit Thibault Schneeberger coordinateur Actif-trafiC Romandie. Il estime que «s'y opposer encore, c'est mépriser des dizaines de milliers de personnes qui souffrent du bruit. La possibilité de faire des pointes à 50km/h entre deux feux rouges ne doit pas être prioritaire sur la santé des habitants et la sécurité des autres usagers de la route… Et ce, même sur les axes structurants.» Autre son de cloche du côté du Touring Club Suisse (TCS). Le directeur de l’antenne genevoise, Yves Gerber salue quant à lui la décision du Grand Conseil, qui «va dans le sens de ce que genèvemobilité demande, c'est à dire respecter le principe de la hiérarchie de réseau en maintenant les axes strucurants à 50 km/h de jour comme de nuit pour garantir son bon fonctionnement et apaiser le réseau secondaire et de quartier». Rappelant que c’est sur ce principe que se fonde le recours déposé par le TCS Genève et l’association suisse des transports routiers (ASTAG) Genève, il précise le maintien de ce dernier.