Home-jackings à Genève: peines de prison ferme pour les cinq prévenus

Lundi, le tribunal correctionnel de Genève a condamné cinq hommes âgés de 38 à 56 ans, pour leur participation à l’un et/ou à l’autre des brigandages commis à Plainpalais, en Ville de Genève, le 3 mai 2021 et à Cartigny (GE), le 8 février 2023. Tous les prévenus ont écopé de prison ferme, les peines allant de 4 ans et 5 mois jusqu'à 7 ans et demi. Tous sont expulsés de Suisse.

Reconnu comme étant «l’instigateur», le plus âgé, le Franco-Portugais a pris six ans ferme. «Il est à l'initiative des deux home-jackings, a souligné la présidente du Tribunal correctionnel. Il a exploité les liens de confiance» que ce soit ceux avec son amie, la mère du jeune homme attaqué dans l'appartement de Plainpalais ou ceux avec son employeur, l'octogénaire, propriétaire de la villa de Cartigny. «L'information sur l'existence de l'or (ndlr: qui aurait été gardé dans le coffre de la villa) ne peut venir que de lui», a estimé la juge. Tout comme il est le seul à avoir pu subtiliser les clés utilisés par les voleurs en mai 2021. Qui plus est, il connaissait l'état de santé fragile des victimes.

Son bras droit qui a recruté les malfrats lyonnais et qui a reconnu être l'un des deux auteurs des faits de 2021 prend quant à lui cinq ans et demi. La juge a relevé le «repentir sincère» de ce prévenu. Il est le seul à avoir parlé, malgré les menaces. Les deux frères impliqués dans les faits de 2023 et arrêtés à quelques centaines de mètres de la villa prennent respectivement 7 ans et demi et 7 ans. «Le fait qu'ils aient indiqué aux enquêteurs avoir été de simples guetteurs ne résiste pas à l'examen des preuves», a affirmé la présidente, rappelant notamment les traces de semelles correspondant aux empreintes laissées dans la villa et les descriptions physiques faites par les deux octogénaires agressés.

Le cinquième prévenu, âgé de 44 ans, est jugé pour avoir participé au brigandage de Plainpalais a, lui, écopé de 4 ans et 5 mois. Certains avocats de la défense ont déjà annoncé leur intention de faire appel.

A noter que deux autres hommes interpellés en France n'ont pas été extradés et seront jugés dans leur pays pour leur potentielle participation au home-jacking de Cartigny.