Grève en Serbie«N’allez pas travailler, rejoignez-nous dans la rue»
Les étudiants serbes ont appelé à une grève générale, vendredi, après le drame qui a coûté la vie à quinze personnes, à la gare de Novi Sad.

Les étudiants veulent une journée de manifestation.
AFPLes étudiants serbes ont appelé à une grève générale, vendredi, dans l’ensemble du pays, demandant aux citoyens de les rejoindre lors d’une journée de manifestations contre la corruption, désormais régulières depuis l’effondrement mortel dans une gare ferroviaire en novembre.
«N’achetez rien, n’allez pas travailler, rejoignez-nous dans la rue», dit un message largement relayé sur les réseaux sociaux, depuis jeudi. Quinze personnes, dont deux enfants, ont péri le 1er novembre dans l’effondrement d’un auvent en béton à la gare de Novi Sad (nord), peu après des travaux de rénovations du bâtiment qui ont duré pendant trois ans.
Manifestations quasiment quotidiennes
Cette tragédie a ravivé une colère qui couvait depuis longtemps dans le pays en raison de la corruption et du manque présumé de contrôle dans la réalisation de grands projets de construction. Les étudiants ont pris la tête d’un mouvement de contestation, organisant des manifestations quasiment quotidiennes à travers le pays, et de temps en temps de grands rassemblements et des marches sur des dizaines de kilomètres en traversant des villages, augmentant la pression sur le pouvoir.
Plusieurs hauts responsables ont démissionné peu après l’accident à la gare. Le Premier ministre, Milos Vucevic, a, lui aussi, présenté fin janvier sa démission, qui devrait être prochainement formalisée par le Parlement.
Lors du précédent appel à la grève générale fin janvier, beaucoup de commerces avaient fermé, ainsi que des cinémas. Beaucoup de gens n’avaient pas fait de courses. Toutefois, les principaux services, notamment la production d’électricité et les transports publics, avaient continué à fonctionner.