Hockey sur glaceLe père du gardien lausannois s'est détourné de son premier amour
Père de Kevin, Martin Pasche s'est pris de passion pour Fribourg en raison du légendaire duo Bykov-Khomutov. Par la force des choses, son cœur de Dragon a mué en Lion.

Fan de Fribourg-Gottéron à la base, Martin Pasche s'est pris de passion pour le Lausanne HC de son fils Kevin.
DR / Freshfocus«Lausanne contre Fribourg, c'est l'affiche rêvée pour moi», sourit Martin Pasche. Le père de Kevin, le jeune gardien (22 ans) du club vaudois, ne cache pas sa satisfaction de voir les Lions affronter les Dragons en demi-finales des play-off de National League (1-1 dans la série). «Même si ça aurait été encore mieux d'avoir ce duel en finale», souffle-t-il.
Si le Zurichois d'origine prend son pied avec ce derby romand, c'est parce qu'il s'est passionné pour le hockey sur glace dans les années 1990. «J'ai découvert ce sport à la télévision en regardant le légendaire duo Bykov-Khomutov, se remémore le résident de Mézières. Une dizaine d'années plus tard, j'ai déménagé avec ma famille à Treyvaux et j'ai commencé à assister aux matches à Saint-Léonard. Forcément, je prenais Kevin avec moi.»
À l'école de hockey à Fribourg
Car le portier lausannois, auteur mardi de son premier blanchissage en play-off, s'est pris au jeu dès son plus jeune âge. «Il voulait commencer le hockey sur glace à trois ans, rigole Martin Pasche. À quatre ans, il est revenu à la charge et on l'a alors inscrit à l'école de hockey à Fribourg.»
Quelques années et déménagements plus tard, voici le porteur du numéro 33 devenu titulaire dans la cage du LHC. De quoi faire balancer le cœur du paternel? «Je suis toujours resté attaché à Gottéron. J'ai d'ailleurs continué à aller voir des matches à Fribourg alors que Kevin jouait déjà à Lausanne. Mais, petit à petit, à force de me rendre à la Vaudoise aréna pour suivre mon fils, j'ai commencé à apprécier le LHC et je me suis détourné de mon premier amour. Il n'empêche que je garde toujours un œil du côté de la BCF Arena.»
Premier supporter de son fils, Martin Pasche a retrouvé à Malley «cette ambiance et cette ferveur» qui l'avaient initialement fait tomber dans les ailes du Dragon.
Un papa stressé en tribunes
Aux premières loges mardi pour assister au match référence de son garçon, Martin Pasche reconnaît être un papa tendu en tribunes. «C'est moi qui prends le stress pour nous deux, sourit-il. Quand je regarde une partie, j'ai envie que Lausanne gagne et aille en finale. Mais si l'équipe perd et que Kevin fait un bon match, je suis quand même content. C'est le côté un peu égoïste du papa.» Et quand, comme lors de l’acte II de la demi-finale, il y a la victoire collective (0-1) et la bonne performance individuelle au bout, c'est encore mieux.