Succession Maurer: Les cinq candidats sont connus, qui est votre favori? 

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Succession MaurerLes cinq candidats sont connus, qui est votre favori?

Le délai de candidature pour la place vacante au Conseil fédéral est échu. On fait le point sur les cinq prétendants, leurs avantages et leurs faiblesses.

Ce sont donc cinq personnes qui sont sur les rangs pour récupérer le siège laissé libre par Ueli Maurer. Quatre hommes et une femme devront passer le cap de la sélection interne de l’UDC. Le vendredi 18 novembre, le groupe parlementaire se réunira à Hérémence (VS) pour décider de la proposition à soumettre à l’Assemblée fédérale le 7 décembre. 

Werner Salzmann

Werner Salzmann est le premier candidat à avoir annoncé son intérêt pour le poste.

Werner Salzmann est le premier candidat à avoir annoncé son intérêt pour le poste.

SVP Bern

Bio: conseiller aux États, Berne, 60 ans, marié, 4 enfants. Profession: expert fiscal.

C’est le premier candidat à être sorti du bois. Il est plutôt considéré comme appartenant à «l’aile dure» de l’UDC, qui se profile souvent sur les questions de sécurité et agricoles.

Son canton pourrait être un désavantage: le principal favori de l’élection, Albert Rösti, est lui aussi Bernois et il n’est pas certain que le parti présente un ticket 100% bernois. Il n’est a priori pas le candidat le plus apprécié de la gauche et du centre du Parlement.

À son avantage, il siège déjà aux Chambres et est donc connu de celles et ceux qui procéderont à l’élection.

Albert Rösti

Le Bernois a d’autres atouts que son nom de famille pour prétendre représenter au mieux la Suisse.

Le Bernois a d’autres atouts que son nom de famille pour prétendre représenter au mieux la Suisse.

20min/Stefan Lanz

Bio: conseiller national, Berne, 55 ans, marié, 2 enfants. Profession: patron de son propre bureau de conseil.

Ancien président de l’UDC de 2016 à 2020, il est considéré comme «modéré». Son caractère moins offensif que les précédents présidents du parti lui ont valu des critiques et il a quitté son poste après les élections fédérales de 2019, où l’UDC a perdu des plumes.

Son avantage: son côté modéré pourrait amadouer le Parlement. Il siège à Berne depuis plus de dix ans et est donc bien connu des parlementaires qui élisent le Conseil fédéral.

Son désavantage: là aussi, son côté modéré. Il doit passer le cap de la sélection interne de l’UDC et certains au sein du parti pourraient trouver qu’il ne serait pas assez offensif. Son appartenance à divers lobbies, notamment pétroliers, va déplaire à la gauche.

Heinz Tännler

Il connaît les dossiers fiscaux comme sa poche. Pas bête, quand on prétend devenir chef des Finances du pays.

Il connaît les dossiers fiscaux comme sa poche. Pas bête, quand on prétend devenir chef des Finances du pays.

heinz-taennler.ch

Bio: conseiller d’État, Zoug, 62 ans, marié, 3 enfants. Profession: avocat, auparavant employé de la FIFA. Anecdote: il a survécu à l’attentat au Parlement de Zoug en 2001.

Le chef des Finances du canton de Zoug est membre du gouvernement cantonal depuis 2007 et jouit d’une grande expérience de l’exécutif. Ses avantages: en charge de la fiscalité d’un canton très fort économiquement, il peut faire figure d’expert puisque la Suisse doit bientôt mettre en œuvre la réforme fiscale de l’OCDE, qui va notamment impacter le canton de Zoug. Il connaît le dossier comme sa poche.

Ses inconvénients: il n’a jamais siégé à Berne et il est donc très peu connu. Avant d’être membre de l’UDC, il était au PLR, ce qui peut plaire aux libéraux-radicaux mais rendre méfiants l’UDC.

Michèle Blöchliger

Si sa nationalité britannique l’éjecte de la course au Conseil fédéral suisse, il reste toujours aussi une place au 10, Downing Street...

Si sa nationalité britannique l’éjecte de la course au Conseil fédéral suisse, il reste toujours aussi une place au 10, Downing Street...

DR

Bio: conseillère d’État, Nidwald, 55 ans, mariée, 3 enfants. Profession: avocate.

La seule femme en lice pourrait devenir la première conseillère fédérale du canton de Nidwald. Elle siège au gouvernement cantonal depuis 2018 et dirige actuellement le Département des finances.

Ses avantages: son origine n’est pas anodine: la Suisse centrale n’a plus eu de conseiller fédéral depuis près de vingt ans. Sa maîtrise des questions de finances publiques est un atout. De plus, elle est bilingue allemand-anglais et maîtrise le français et l’italien.

Ses désavantages: elle est encore assez peu connue à Berne, où elle n’a jamais siégé. Le quiproquo autour de sa double-nationalité pose aussi problème. L’UDC va-t-elle présenter sur son ticket une femme qui a deux nationalités, alors que le président du parti avait en vain tenté d’interdire aux membres du gouvernement d’être binationaux? 

Hans-Ueli Vogt

Considéré comme «moderne» et urbain, il peut plaire au Parlement, mais peut-être moins à son propre parti.

Considéré comme «moderne» et urbain, il peut plaire au Parlement, mais peut-être moins à son propre parti.

Tamedia AG

Bio: ancien conseiller national, Zurich, 52 ans. Profession: professeur de droit.

C’est le candidat le plus urbain de tous. Pur Zurichois, il se démarque de son parti sur certaines questions de société comme le mariage pour tous, qu’il a publiquement soutenu, faisant en même temps son coming out.

Ses avantages: il est réputé comme très compétent, surtout sur les questions juridiques, et pour être un intellectuel. Il pourrait être celui qui plaît le plus en dehors des rangs de l’UDC, car sensible aux autres et très prompt au compromis. De plus, il est Zurichois, alors que le canton pourrait perdre son seul siège au gouvernement, ce qui serait presque historique.

Ses désavantages: il a quitté le Parlement en 2021, disant alors que son tempérament ne collait pas au monde politique, et ce retour en arrière peut prêter au doute. Ses positions parfois plus libérales que conservatrices pourraient lui nuire dans la sélection interne de l’UDC.

Pour lequel des cinq candidats voteriez-vous?

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