École de la transition: agression au spray au poivre à Morges

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Morges (VD)Chaos à l'École de la transition: «Des gens criaient partout»

Un groupe s'en est violemment pris au personnel et à des élèves de l'établissement, ce lundi, avec un spray au poivre. Un ado a été blessé à la tête avec un bâton.

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Nouvel épisode violent à l'École de la transition de Morges (VD). Une altercation a opposé au moins une dizaine de jeunes devant cet établissement destiné aux jeunes sans solution à l’issue de la scolarité obligatoire. Un témoignage fait état d’«une bande qui ne craignait rien», armée de sprays au poivre. Ils auraient «gazé tout le monde», semant la panique.

Un ado de 17 ans blessé à la tête

La police cantonale vaudoise confirme qu'une altercation entre des jeunes a eu lieu à la sortie de l'école: «Lors de l’altercation, certains des jeunes ont utilisé des sprays au poivre et autres objets tels que des bâtons», indique Florence Frei, responsable communication de la police cantonale. Elle poursuit: «Un adolescent de 17 ans a été blessé à la tête et d’autres ont été incommodés par les sprays.» Une dizaine de jeunes (mineurs et majeurs) ont été identifiés. Une enquête est en cours.

Sandro Trivilino, directeur de l'établissement, précise que «cet incident est lié à un conflit ponctuel entre élèves qui ne concerne pas directement l’école.» Il ajoute que «des personnes extérieures ont aussi été impliquées.» Outre des élèves, le directeur et une doyenne ont également été incommodés par un spray au poivre. Sandro Trivilino affirme qu'une plainte pénale sera déposée au nom de l'école et que «la Police Régions Morges effectuera des passages réguliers aux abords des locaux ces prochains jours.» Une lettre explicative a été envoyée à l'ensemble du corps professoral. Tous les élèves du site ont été réunis mardi pour «revenir avec eux sur les événements» de lundi.

Un climat déjà tendu

Ce n’est pas la première fois que l'École de la transition est confrontée à de tels incidents. En décembre dernier, une conflit amoureux entre trois personnes avait déjà conduit à l’intervention de la police. Un adolescent, accompagné de sa bande, était entré dans l’établissement pour chercher un rival présumé. Des rumeurs évoquaient la présence d'une arme blanche. L'arrivée de la police avait en outre semé l’inquiétude parmi les élèves. Mais l’arme annoncée s’était finalement révélée être un objet en plastique dur.

À l’époque, le directeur avait promis de porter plainte, affirmant que «la sécurité des élèves est notre priorité». Reste à savoir si cette nouvelle attaque est liée à la précédente ou s’il s’agit d’un épisode isolé.

L’école a également été visée par des actes répétés de vandalisme depuis 2023. Déprédations dans les toilettes, incendies d’objets, inondations… Des dégâts estimés à plus de 20'000 francs avaient conduit la direction à restreindre l’accès aux sanitaires.

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