Mort du petit ÉmileLes grands-parents ressortent libres de leur garde à vue
Une conférence de presse du procureur est attendue à 10h30 pour faire le point sur l’enquête.

Un portrait d’Émile à l’intérieur de la chapelle de La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, le 21 mars 2024.
AFPLes gardes à vue des grands-parents mais aussi de l’oncle et de la tante du petit Émile, disparu en juillet 2023, ont toutes été levées dans la nuit de mercredi à jeudi, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV.
Les grands-parents maternels d’Émile, Philippe et Anne Vedovini, et deux de leurs enfants majeurs étaient entendus depuis mardi matin dans le cadre de l’enquête sur la disparition de ce petit garçon de 2 ans et demi, dont des ossements avaient été retrouvés par une randonneuse en mars 2024.
«Un immense soulagement»
«La garde à vue de ma cliente va être levée, c’est naturellement un immense soulagement» et elle «ressort libre», a déclaré Me Julien Pinelli, avocat de la grand-mère, aux journalistes en sortant des locaux de la gendarmerie à Marseille peu après 03h00.
Presque deux heures plus tard, Me Isabelle Colombani annonçait que son client, le grand-père, Philippe Vedovini, allait également ressortir sans poursuite à ce stade: «Au bout de 17 heures d’audition aujourd’hui, la garde à vue est levée». «Il y avait peut-être des zones d’ombre à lever, mais voilà…», a-t-elle ajouté en souriant. Les gardes à vue devaient légalement s’achever vers 06h00.
«Des réponses»
Selon Me Pinelli, la grand-mère Anne Vedovini «a tenu à participer à ce qui pourrait naturellement s’apparenter à une épreuve, mais elle a tenu à le faire dans la mesure où elle estimait que c’était sa contribution aussi à cette enquête dont elle attend aujourd’hui les réponses».
Les enquêteurs «avaient depuis hier beaucoup de questions à nous poser. On a répondu à l’intégralité des questions», a déclaré Me Colombani. «On n’est pas sur des états d’âme. On est sur des éléments précis, factuels», avait-elle dit plus tôt mercredi.
«Situation de l’enquête»
Mercredi soir, le procureur d’Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon avait indiqué dans un bref communiqué à l’AFP qu’il tiendrait une conférence de presse jeudi à midi. Il ne faisait aucune mention des auditions, se bornant à indiquer qu’il s’agira d’«évoquer la situation de l’enquête dans le dossier concernant la disparition et la mort d’Émile Soleil». Le magistrat n’a jusqu’à présent pris la parole qu’une seule fois dans ce dossier, lors de la découverte du crâne de l’enfant il y a un an.
Depuis mardi matin, une possible piste familiale semblait se dessiner. Peu après 06h00, Philippe et Anne Vedovini, parents de Marie, la mère d’Émile, ainsi que deux enfants majeurs du couple avaient été interpellés dans leur mas cossu de La Bouilladisse, entre Aix-en-Provence et Aubagne. Ils avaient été placés en garde à vue.
Le procureur avait alors indiqué qu’il s’agissait d’«une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois». Leur domicile avait également été perquisitionné: un véhicule SUV et une remorque à cheval y avaient été saisis. Selon une source proche du dossier, «une dizaine d’auditions de témoins» ont aussi eu lieu.