Motion au Conseil nationalUn élu tessinois veut liquider la Commission contre le racisme
Lorenzo Quadri (Lega/TI) demande au Conseil fédéral de se défaire de l'organe de surveillance. Selon lui, ce dernier ferait trop souvent la courbette aux «wokistes».

Le léguiste (à droite de la photo) souhaite que la Commission fédérale contre le racisme soit dissolue à cause de sa soi-disant partialité.
Imago/Manuel WinterbergerLa Commission fédérale contre le racisme (CFR) est accusée par le conseiller national Lorenzo Quadri (Lega/TI) d'être à la botte secrète des islamo-gauchistes et des sympathisants du «wokisme», soit des individus partageant une vision radicale de la justice sociale et de la défense des minorités. Le politicien constate que l'organe de surveillance réagit à des événements, selon un agenda calqué sur une politique immigrationniste. Il a déposé, en ce sens, une motion invoquant la dissolution de la CFR. Le Conseil fédéral l'a ensuite rejetée le mercredi 22 mai 2024 et recommande au Parlement de faire de même.
Dans son argumentation, le Tessinois constate que la CFR n'a pas réagi à l'attaque du citoyen juif en mars 2024 à Zurich alors qu'elle «s'est empressée de féliciter l'interdiction du maquillage noir des figurants [ndlr: pratique de la blackface] de la Procession de la Semaine Sainte à Mendrisio (TI)». Selon lui, l'organe étatique se positionne de manière partiale et couve les criminels issus de l'immigration au lieu de condamner leurs actions.
Le Conseil fédéral ne l'entend pas de cette oreille. Selon lui, la CFR «présente une composition équilibrée» avec des acteurs provenant de communautés religieuses diverses et variées, de syndicats, d'employeurs et du monde de l'éducation. Cette dernière s'engage à poursuivre une politique qui tend à éliminer toutes les formes de discrimination raciale, indique l'Exécutif. Quant à l'attaque à Zurich, la CFR a publié le 8 mars dernier une prise de position sur son site la condamnant fermement.