Mélissa Afsin«Quand je revois mes débuts, j’ai envie de tout refaire»
Tataki fête ses 5 ans ce 21 septembre 2022. Animatrice de «Yadebat», Mélissa Afsin est présente depuis le lancement du média.
«Pour moi, c’est comme si tout avait commencé hier», confie la réalisatrice de contenus quand on lui demande si elle a conscience que cela fait déjà cinq ans qu’elle travaille pour Tataki. Depuis ses débuts, en 2017, le média destiné aux 15-25 ans de la RTS a pris de l’ampleur et de l’épaisseur. «Nous sommes passés d’une équipe de sept à plus de vingt aujourd’hui. La dynamique a changé et mon travail n’est plus du tout le même», ajoute Mélissa Afsin, qui a intégré l’équipe, à laquelle appartient aussi Sacha Porchet, en tant que stagiaire.
Celle qui a commencé par le format «Street View», dans lequel elle interrogeait des personnes sur des sujets de société, mais sans apparaître à l’image, n’avait pas prévu de passer devant la caméra. «C’était un challenge et je suis contente d’avoir essayé, mais quand je revois mes débuts, j’ai envie de tout refaire, rigole-t-elle. Je suis très critique avec moi-même. Même maintenant, je ne regarde pas les épisodes, j’écoute uniquement le son.» Mélissa a évidemment des dizaines de souvenirs marquant des cinq années qui viennent de s’écouler, mais l’un d’eux a une signification particulière pour la trentenaire: «C’est le moment où on a eu notre propre open space à la RTS, fin avril 2019. On avait enfin notre espace, nos bureaux et l’équipe grandissait de plus en plus.»
En 2017, la créatrice de contenus avait encore l’âge du public de Tataki. Aujourd’hui, estime-t-elle qu’il existe un âge limite pour s’adresser aux adolescents et aux jeunes adultes? «Je pense que c’est plus une question de sensibilité que d’âge. Mes cousines, les frères et sœurs de mes amis ont l’âge des gens qu’on touche chez Tataki. Je suis très à l’écoute de ce qui se passe chez les jeunes. Après, je suis bien consciente qu’un jour je ne serai plus en phase avec eux et à ce moment-là, peut-être que mon travail sera remis en question et que je laisserai ma place», conclut-elle.