Sacha Porchet sur l’Ocean Viking«J’avais des craintes de voir des morts»
Pour un numéro d’«Immersion», Sacha Porchet a passé un mois sur le bateau de SOS Méditerranée, l’expérience d’une vie pour l’animateur.
En janvier 2021, Sacha Porchet lançait la série «Immersion» avec un premier numéro consacré aux drag-queens. Presque un an plus tard, et après s’être plongé dans des univers aussi variés que le bodybuilding, le cosplay ou encore le chamanisme, l’animateur de 30 ans s’est rendu durant un mois sur le bateau de l’association SOS Méditerranée. Il y a travaillé aux côtés de celles et de ceux venant en aide aux personnes traversant la mer en direction de l’Europe.
«Je ne voulais pas juste venir avec ma caméra, documenter ce que j’allais voir et repartir chez moi. Je voulais vraiment faire partie de l’expérience», confie le Vaudois. Les équipes de SOS Méditerranée ont d’abord été un peu réticentes, mais elles ont rapidement accepté que Sacha, qui était parti à la rencontre de jeunes Rwandais, montre le côté humain et l’émotion des sauvetages. S’il s’est préparé mentalement à «voir des trucs pas cool», l’animateur avait tout de même peur d’une chose: «J’avais des craintes de voir des morts. Voir ces gens mourir parce qu’ils ont fui une vie qui n’est pas vivable, ça m’aurait traumatisé», avoue-t-il.
Heureusement, le jeune homme n’a pas été confronté à des décès, mais il a tout de même vécu des heures intenses, comme durant cette nuit où cinq sauvetages ont été effectués en seize heures. C’est durant l’un d’eux que Sacha s’est occupé d’un bébé de 2 mois. «J’avais été formé pour m’occuper des enfants. C’est une responsabilité. J’étais là pour filmer ce qui se passait, mais s’il y avait un bébé, je devais lâcher les caméras», raconte-t-il.
Content de rentrer en Suisse, l’animateur a pris trois jours off pour se remettre puis a commencé le montage de l’épisode. Un moment difficile: «Revoir les interviews, les images, les histoires, c’était dur.» Au final, Sacha Porchet retiendra surtout les rencontres incroyables qu’il a faites sur le bateau. «J’ai vu beaucoup de rires, de belles émotions, de partage. Il y a eu de la tristesse, mais vingt fois plus de joie. Je suis encore en contact avec certains rescapés», conclut-il.
