France/Etats-UnisHollande: «Trump, c'est un personnage de fiction devenu réalité»
Invité du festival européen Séries Mania à Lille, l'ancien président français s'est exprimé sur la façon de gouverner du nouveau président américain.
François Hollande estime «très difficile» d'interpréter les faits et gestes de Donald Trump.
AFP«Donald Trump, c’est un personnage de fiction qui est devenu réalité», a estimé dimanche l’ancien président français François Hollande, lors d’une conférence dans le cadre du festival européen Séries Mania à Lille (nord de la France).
Interrogé sur la propension des films et séries à représenter le milliardaire américain, de retour à la Maison-Blanche depuis janvier, François Hollande, qui a dirigé la France de 2012 à 2017, a rappelé que celui-ci «s’était, avant d’être président, mis dans la téléréalité» avec l’émission «The Apprentice» où il cherchait à recruter le meilleur profil pour son entreprise.
«Le populiste est un personnage»
«Il jouait un personnage (...) et c’est la raison pour laquelle il est très difficile (...) de savoir s’il joue ou s’il décide, si ce qu’il dit est une provocation et presque un dialogue dans une série ou si c’est une décision. C’est ça le grand danger de la manière avec laquelle il préside les États-Unis», a estimé celui qui est désormais député socialiste du département de la Corrèze, dans le sud-ouest de la France.
«Le populiste est un personnage», a-t-il ajouté, faisant remarquer que les «populistes» comme Donald Trump, le président argentin Javier Milei et l’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson «sont toujours coiffés d’une certaine façon» pour «frapper les esprits».
Zelensky, «formidable acteur»
A l’inverse, François Hollande a salué Volodymyr Zelensky, «un homme d’Etat courageux» et un «formidable acteur», après la projection d’une scène de sa série «Serviteur du peuple», où il a joué un chef d’Etat ukrainien avant de le devenir dans la réalité.
François Hollande a aussi relevé que «toutes les séries étaient sur des démocraties» et ne se déroulaient jamais au «Kremlin, à l’intérieur du palais (du président chinois) Xi Jinping» ou en «Corée du Nord», faute d’informations suffisantes sur le fonctionnement de ces pays, alors que, «pour les démocraties, tout est ouvert». «La démocratie a toujours vécu avec la caricature, avec la moquerie, la satire. Donc soyons conscients que ce spectacle qui vous est donné par la série est en fait un éloge de notre démocratie», a-t-il déclaré, suscitant les applaudissements de la salle.
