Penthalaz (VD): Sommés de partir, les Gitans veulent rester jusqu’à dimanche

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Penthalaz (VD)Sommés de partir, les Gitans veulent rester jusqu’à dimanche

Le ton s’est durci autour du camp des gens du voyage installé sur le parking du terrain de football. L’ordre d’évacuation a été donné mais les Gitans prévoient de rester jusqu’à la fin du week-end.

Le camp de Gitans installé sur le parking du terrain du FC Venoge à Penthalaz.

Le camp de Gitans installé sur le parking du terrain du FC Venoge à Penthalaz.

20min/Robin Baudraz

L’accès au parking du terrain de foot investi par des Gitans dimanche à Penthalaz (VD) est régulé depuis ce mercredi matin par deux fourgons de police et leurs unités. Le bras de fer a véritablement commencé entre les autorités et les occupants illégaux, tandis que la commune n’a pas souhaité infléchir sa position. «Nous exigeons la restitution de la place. La loi est la même pour tout le monde. Cette occupation est illicite. Des solutions ont été proposées dans d’autres communes par le préfet Olivier Fargeon (ndlr: le médiateur cantonal auprès des gens du voyage). Maintenant, à la gendarmerie de faire son job, nous, on a fait le nôtre et on ne négociera rien», insiste le syndic Didier Chapuis, excédé par la situation.

«On va payer la location»

Sommés officiellement de quitter les lieux, les Gitans veulent prolonger leur séjour. Bartalo Dillo, le pasteur responsable du camp, précise la position de sa communauté: «Nous voulons rester jusqu’à dimanche. On va amener des bennes et payer la location de la place. On est prêts à laisser une caution de 3000 francs, tout de suite. On rendra la place propre et on ne va rien dégrader, qu’importe qu’on ait été très mal accueillis ici.»

Celui qui indique que des fusées de détresse ont été tirées au-dessus du camp dans la nuit de mardi à mercredi regrette que le club de football local et ses membres pâtissent de la situation: «J’admets qu’on les a dérangés, mais on ne savait pas que la saison reprenait aussi vite.» La date exacte du retour des footeux sur leurs pelouses est désormais suspendue à la bonne volonté des Gitans ou à l’exécution forcée par la police de l’ordre d’expulsion.

Trouver des solutions moins précaires

Face à une situation de tensions qui se répète halte après halte, Bartalo Dillo exprime sa lassitude: «On n’est pas des mauvaises personnes, on est des croyants évangéliques, pas des voleurs, des bandits ou des terroristes. Ce qu’on aimerait, c’est qu’on nous laisse nous installer pour une durée d’une vingtaine de jours, comme cela est régulièrement accordé aux Yéniches. Nous, nous ne sommes jamais autorisés à rester à un endroit plus de trois ou quatre jours. On ne nous respecte pas», déplore-t-il en pointant du doigt le barrage érigé par la police à la sortie du camp. Pour rappel, la même communauté est restée dix jours à Yverdon, avant de venir s’installer dimanche dans le Gros-de-Vaud.

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