SuisseLes affaires vont moins bien pour Migros et Swatch
Migros restructure en raison d’une gestion inefficace, tandis que Swatch Group maintient ses capacités malgré une chute des ventes. Tous deux veulent s'adapter au marché.
La crise que traverse Migros et les résultats en berne de Swatch Group, communiqués ce jeudi, illustrent deux facettes d'un même défi économique en Suisse: la nécessité d'adapter leurs modèles d'affaires à un marché en pleine mutation.
Chez Migros, l'inefficacité structurelle et la gestion décentralisée ont entraîné des pertes colossales et la nécessité d'une restructuration massive, révèle une récente enquête de la «SRF». La dissolution des responsabilités et le manque de coordination ont alourdi les coûts et rendu difficile la compétitivité face à des concurrents plus agiles comme Aldi et Lidl.
En 2023, le groupe Migros a enregistré un bénéfice historiquement bas de 459 millions de francs suisses, en baisse par rapport aux 668 millions de l'année précédente. En 2024, le géant orange a réalisé un chiffre d'affaires de 32,5 milliards de francs suisses, soit une augmentation de 1,6% par rapport à l'année précédente. Cependant, les informations concernant le bénéfice net ou les pertes pour 2024 ne seront pas publiées avant le 11 février.
Swatch Group, de son côté, subit de plein fouet un contexte économique international morose, notamment en Chine, où la demande en biens de consommation reste faible. Contrairement à Migros, Swatch maintient volontairement ses capacités de production et ses emplois, malgré une chute de 12,2% de son chiffre d’affaires en 2024.