Tennis: qui pour dominer le circuit ATP en l'absence de Sinner ?

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TennisEn l’absence de Sinner, une hiérarchie insaisissable

Le chat italien est parti pour trois mois mais les souris Alcaraz, Djokovic et Zverev ne dansent pas. Le circuit ATP est imprévisible.

L'Italien va quand même rester No 1.

L'Italien va quand même rester No 1.

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«Les derniers mois ont été très bizarres: Jannik (Sinner) n’a pas joué, j’ai super mal joué, Carlos (Alcaraz, No 3 mondial) n’a pas très bien joué non plus», a avancé le No 2 Alexander Zverev avant le Masters 1000 de Monte-Carlo, tout en prédisant le retour imminent «à une certaine normalité, où trois, quatre joueurs dominent» le circuit. Las! Trois jours plus tard, l’Allemand, première tête de série dans la Principauté en l’absence de Sinner, se faisait éliminer dès son entrée en lice par l’Italien Matteo Berrettini (34e), vainqueur 2-6, 6-3, 7-5.

De son propre aveu, Zverev a été très affecté mentalement par sa défaite expéditive en finale de l’Open d’Australie contre Jannik Sinner, qui a disputé à Melbourne l’unique tournoi de sa saison avant de signer mi-février un accord avec l’Agence mondiale antidopage (AMA). L’Italien de 23 ans, contrôlé positif à un anabolisant en mars 2024 mais qui plaide la contamination accidentelle, reviendra sur le circuit à domicile, au Masters 1000 sur terre battue de Rome (7-18 mai). Et il détiendra toujours son rang de No 1 mondial.

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«Je suis trop loin de Jannik» pour lui subtiliser le trône, a reconnu Carlos Alcaraz avant son entrée en lice à Monte-Carlo, mercredi contre l’Argentin Francisco Cerundolo (22e). L’Espagnol peut certes revendiquer un titre en 2025, à l’ATP 500 de Rotterdam en février. Mais dans les deux grands rendez-vous du mois de mars, les Masters 1000 d’Indian Wells et Miami, Alcaraz a buté en demi-finales en Californie puis dès le 2e tour en Floride.

«Petites voix» et «doute» pour Djokovic

Le joueur entraîné par Juan Carlos Ferrero restait pourtant sur deux titres consécutifs à Indian Wells et s’était imposé en 2022 à Miami. «Les gens nous disent toujours que nous devons gagner tous les tournois, jouer des finales en permanence. Plein de gens me disent que j’ai une possibilité de redevenir No 1 mondial puisque Jannik ne joue pas. Cette pression m’a probablement un peu tué», a fait valoir dimanche le quadruple lauréat en Grand Chelem.

Pour Novak Djokovic (37 ans), ex-No 1 mondial bardé de 24 titres en Grand Chelem, le manque de régularité dans les résultats s’explique surtout par les années qui passent. Contraint à l’abandon en demi-finales de l’Open d’Australie à cause d’une déchirure musculaire à la cuisse gauche, le Serbe (5e) a été éliminé d’entrée de jeu à Doha puis Indian Wells, avant d’atteindre la finale à Miami.

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«Quand tu frappes bien la balle et que tu gagnes des matches, c’est un sentiment merveilleux. (Mais) évidemment quand tu commences à jouer moins bien, à perdre tôt dans les tournois, les questions ressurgissent», a affirmé le «Djoker» avant son entrée en lice mercredi à Monte-Carlo contre le Chilien Alejandro Tabilo (32e). Dans ces moments difficiles, «il y a plus de petites voix intérieures qui sèment le doute» quant à l’intérêt de poursuivre sa carrière, a admis Djokovic.

La vacance du pouvoir sur le circuit ATP a en tout cas fait le bonheur de Jack Draper (6e), lauréat à Indian Wells de son premier titre en Masters 1000 avant d’être battu dès son entrée en lice à Miami par le Tchèque Jakub Mensik (23e), qui allait lui aussi remporter quelques jours plus tard en Floride son premier Masters 1000.

«C’est plus ouvert que jamais, tu te dis que tout est possible», a observé le vétéran français Richard Gasquet (164e) avant sa victoire au 1er tour à Monte-Carlo contre Matteo Arnaldi (40e). Pour Carlos Alcaraz également, «actuellement, les tableaux sont très ouverts. Je vois beaucoup de joueurs capables d’accomplir de grandes choses sur terre battue. La saison va être intéressante!»

(afp)

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