CinémaTous les films qui sortent ce 15 septembre
De la Suisse à la lointaine planète Dune en passant par la France et l’Afrique, il y a de quoi se la couler douce dans les salles obscures cette semaine.

«Pourris gâtés», de Nicolas Cuche
DR«Dune», de Denis Villeneuve
C’est l’événement de l’année. Le film de Denis Villeneuve est-il le début d’une saga digne de «Star Wars»? On vous fait le topo dans notre article complet sur ce film incontournable.
«Les amours d’Anaïs», de Charlines Bourgeois-Tacquet
Dans cette comédie romantique fraiche, l’actrice Anaïs Demoustier court partout vêtue de ses petites robes printanières, à la recherche de passion. Sexe, âge ou carcans sociétaux; tout ça n’a guère d’importance ici. Note: **
«Pourris gâtés», de Nicolas Cuche
Ils vivent à Monaco, ont un papa plein aux as et dépensent sans compter. Stella, Philippe et Alexandre ne se soucient de rien. Mais Francis en a marre de l’attitude capricieuse de ses trois enfants et leur fait croire qu’ils sont ruinés afin de leur donner une leçon. Servi par un casting sympa, «Pourris gâtés» ne se refuse ni excès ni poncifs. On le regarde le cerveau en pause. Note: **
«Kajillionaire», de Miranda July
Robert (Richard Jenkins) et Theresa (Debra Winger) ont passé 26 ans à transformer leur fille Old Dolio (Evan Rachel Woods) en arnaqueuse compulsive. Comme eux! Et voilà qu’une inconnue (Gina Rodriguez) fait exploser leur trio. «Kajillionaire» («milliardaire», en argot), qui avait été présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2020, nous arrive précédé de critiques alléchantes, au gré d’une rétrospective que les cinémas du Grütli (GE) consacrent à la réalisatrice Miranda July. Pas vu.
«Sìrìrì, le cardinal et l’imam», de Manuel von Stürler
Voilà un savoureux portrait, dans un contexte dramatique, du cardinal Dieudonné Nzapalainga, qui sillonne la Centrafrique au volant de sa jeep. Avec l’imam Kobine, il reconstruit la paix («Sìrìrì») entre chrétiens et musulmans, minée par ceux qui convoitent l’or et les diamants du pays. Note: ****
«Gogo», de Pascal Plisson
Gogo sort du lot parmi les filles d’une école primaire du Kenya: elle a 94 ans et veut donner l’exemple! S’il vante l’éducation, le nouveau film de Pascal Plisson («Sur le chemin de l’école») a quelque chose d’artificiel (que le doublage en français n’arrange pas) qui empêche de l’applaudir. Note: **
«Et dehors la vie continue», de Daniel Maurer
Des petits hôpitaux régionaux s’éteignent, l’Hôpital Riviera-Chablais s’éveille. Pour raconter la gestation de l’établissement, le réalisateur Daniel Maurer a décidé de construire un docu où le quotidien de deux urgentistes qui vont devoir déménager s’entremêle avec les péripéties des entrepreneurs jusqu’à la naissance du nouvel hôpital. Cela donne un peu de chair au propos, mais le parallèle est tout de même un peu boiteux. Note: **
«La Pacifiste - Gertrud Woker», de Fabien Chiquet et Matthias Affolter
Si le nom de Gertrud Woker ne vous dit rien, ne culpabilisez pas: même une partie de sa famille ignorait qui elle était vraiment. Cette Suissesse, née en 1878 et décédée en 1968, étudia à l’Université de Berne avant de devenir la première femme maître de conférences en chimie dans une université germanophone, en 1907, à Berlin. Elle fut aussi l’une des premières militantes pour la paix et les droits des femmes. Note: ***
«Vasectomia», de Marc Décosterd
«Erwan et compagnie» (2004), «Retourne-toi» (2009) et «Erwan et plus si affinités» (2012), cela vous dit quelque chose? Ce sont les trois longs métrages mis en boîte par Marc Décosterd, ce natif de Zurich qui a grandi à Nyon. À 44 ans, le réalisateur et directeur artistique présente «Vasectomia» qui, dit-il, «s’inscrit dans l’actualité et soulève des questions brûlantes et universelles: à savoir, l’origine de l’extrémisme et la naissance de la violence». À découvrir à Lausanne (Zinéma), Neuchâtel (Cinéma Minimum) et Genève (Cinéma CDD). Pas vu.
Et n’oubliez pas…
Ce vendredi 17 septembre 2021, c’est la première date de la tournée de la Nuit du court métrage. Rendez-vous à Genève, aux Cinémas du Grütli, dès 20 h, pour une formule que les aficionados connaissent bien, que les autres ont tout intérêt à découvrir. Soit quatre programmes, «Swiss Shorts» (53 minutes), «Hot Shorts» (52 minutes), «Crazy [in] Love» (68 minutes) et «Crazy [in] Love 2: It’s complicated» (30 minutes) réunissant 18 titres d’ici et d’ailleurs. Une bonne dizaine de dates, et autant de lieux, se succéderont jusqu’au 19 novembre et la nuit de clôture de la tournée, à Lausanne.
Le FFFH (Festival du film français d’Helvétie) ne baisse pas les bras, au contraire! Jusqu’au 19 septembre, un beau programme de films francophones, dont nombre d’avant-premières en présence d’invités, défilera sur les écrans de Bienne. Malgré le pass sanitaire et l’embarras qu’il génère, Christian Kellenberger, directeur de l’événement, se réjouit d’accueillir un maximum de public, sans masque.
Enfin, La Lanterne Magique reprend ses séances, offrant aux 6-12 ans la possibilité de découvrir ensemble des films sur grand écran. Dates, lieux et infos sont sur le site internet de l’association.