La police enlève les drapeaux du hall occupé d'Uni Mail

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Université de GenèveLa police enlève les drapeaux du hall occupé d'Uni Mail

Ce mardi, des étudiants pro-Palestiniens ont à nouveau occupé le bâtiment. Ils avaient été évacués la semaine passée. L'alma mater a appelé la police.

A 17h, les forces de l'ordre ont ôté tous les drapeaux palestiniens et les banderoles suspendus à Uni Mail.
Le plus grand drapeau a été enlevé à 17h15, puis la police a quitté les lieux.
Après le départ des agents, les occupants ont chanté et dansé dans le hall.
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A 17h, les forces de l'ordre ont ôté tous les drapeaux palestiniens et les banderoles suspendus à Uni Mail.

20min / jef

Nouvelle occupation à l'Université de Genève (UNIGE). Ce mardi, vers 12h40, plusieurs personnes ont amené des canapés et de la nourriture au milieu du hall d'Uni Mail. Ce bâtiment avait été occupé pendant près d'une semaine par militants en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza. Ils avaient été évacués il y a un pile une semaine, après une intervention de police.

À 14h, une centaines de personnes prenaient part au rassemblement. Celui-ci survient peu après la publication de la prise de position de l'alma mater concernant le conflit au Proche-Orient. «Nos revendications n'ont pas été entendues», déplorent les étudiants mobilisés. Ils pointent l'absence du terme de «génocide» dans le document; lequel n'indique pas non plus que l'Unige cessera de collaborer avec les universités et instituts de recherches israéliens, comme le réclament les militants.

Ceux-ci soulignent également que la banderole controversée «From the river to the sea, Palestine will be free» (Du fleuve (ndlr: le Jourdain) à la mer (ndlr: Méditerranée), la Palestine sera libre» - Certains y voient un appel à la destruction de l'Etat d'Israël.) n'a pas été déployée. Ce qui devrait permettre de renouer le dialogue avec le rectorat, espèrent-ils. Selon eux, un ultimatum leur a été donné pour mettre fin à leur présence à 13h40. L'Unige n'a pas confirmé la chose. Deux gendarmes étaient toutefois présents.

Les étudiants mobilisés tapaient des mains tout en chantant: «Free, free Palestine et Gaza, l'Unige est avec toi».

L'Uni déplore

Sur place, son porte-parole, Marco Cattaneo, déplore cette occupation. Il souligne que le hall aurait pu être mis à disposition de jour et l’entier du message aurait pu ainsi être véhiculé sans confrontation, selon lui. Mais les étudiants «ont refusé car, malheureusement, la confrontation est vécue par eux comme un moyen de faire avancer leurs revendications.»

Le communicant estime que l’Université doit agir là où elle peut faire la différence, soit entretenir des collaborations avec les universités palestiniennes. Par ailleurs, Marco Cattaneo ne confirme pas une éventuelle intervention de la police, mais il considère qu’il n’est pas envisageable que les occupants restent sur place cette nuit.

Première intervention de la police à 17h

A 14h50, la police a informé les manifestants qu’ils avaient trente minutes pour quitter les lieux. Après discussion, ils ont décidé de rester sur place. A 17h, durant une assemblée générale où les occupants évaluaient l’opportunité de dormir à Uni Mail (une option faisant débat), une quinzaine de membres des forces de l’ordre ont fait irruption. Ils se sont contentés d’ôter tous les drapeaux palestiniens et les banderoles, sous les huées de quelque 400 personnes, dans le hall et les coursives - une foule parmi laquelle il était impossible de distinguer les occupants, les étudiants sympathisants, ceux de passage et les curieux. La foule scandait «pas de flics dans nos unis», «nous sommes tous des enfants de Gaza», ou encore «Leuba (ndlr: la rectrice) tu peux pas tomber plus bas». Vers 17h20, les policiers quittaient les lieux.

Une évacuation dans la soirée fait cependant peu de doute. Laurent Paoliello, porte-parole du département des institutions, confirmait ainsi que l’Université avait formellement demandé aux forces de l’ordre le maintien de l’ordre public, et que les sommations avaient déjà été faites.

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