Un agent de sécurité blessé lors d'un rassemblement à l'UNIL

Publié

Université de LausanneUn sécu finit à l'hôpital lors d'une manifestation estudiantine

Des dizaines de personnes se sont rassemblées devant le bâtiment universitaire Geopolis, en soutien à un professeur écarté de ses fonctions. Un homme a été blessé.

Un agent de sécurité du bâtiment Geopolis, de l'Unil, a été blessé lors d'une manifestation propalestinienne.

Un agent de sécurité du bâtiment Geopolis, de l'Unil, a été blessé lors d'une manifestation propalestinienne.

Google

«Il essayait simplement de faire son travail. Lorsque des manifestants ont essayé de s'introduire dans le bâtiment Geopolis, avec une espèce d'immense tranche de pastèque, poussée sur un charriot, l'agent de sécurité a tenté de leur barrer le passage. Les manifestants l'ont alors fait tomber. Il s'est tapé la tête par terre et aurait perdu connaissance. Il a dû être emmené dans un hôpital», explique un lecteur de «20 minutes». Cet incident se serait produit mardi, en fin d'après-midi, dans le cadre d'une manifestation à l'Université de Lausanne (UNIL).

Contactée, la police vaudoise confirme qu'un agent de sécurité a été blessé. «Nous n'avons toutefois pas le détail des faits. Mais nous pouvons affirmer que ses jours ne sont pas en danger», commente un porte-parole. Pour l'heure, la police n'a pas enregistré de plainte, mais, selon notre témoin, le sécu envisagerait d'en déposer une. «Rien ne presse. Il a trois mois pour le faire», commente la police. À noter que cette dernière n'a pas eu à intervenir et que personne n'a été interpellé.

Trois pétitions remises au rectorat

Quant à la manifestation, elle était organisée en soutien d'un professeur, Joseph Daher, écarté cet hiver par les autorités académiques, son contrat n'ayant pas été renouvelé. Officiellement, on lui reproche d'avoir prêté son badge d'accès à une étudiante militante, lors des manifestations propalestiniennes de l'année dernière. Mais, selon la RTS, il s'agirait plutôt d'une décision politique. L'enseignant paierait ainsi son engagement en faveur de la cause palestinienne.

Trois pétitions pour sa réintégration, l'une émanant du corps enseignant de l'UNIL, la deuxième des étudiants et la troisième de soutiens nationaux et internationaux, ont été remises au rectorat. Défendues par le Collectif pour la liberté académique, la démocratie et la solidarité (CLADS), les pétitions déplorent une «procédure arbitraire» qui «s'inscrit plus généralement dans un contexte politique de pressions et de répression contre les scientifiques», lorsqu'ils soutiennent la Palestine. Pour sa part, Joseph Daher, qui donnait un cours d'histoire contemporaine, a fait recours contre la décision de l'UNIL, avec l'appui d'un syndicat.

Manif à Genève également

Environ un an après l'occupation du hall d'Uni-Mail, à l'Université de Genève, les étudiants propalestiniens étaient de retour ce mardi, devant le bâtiment. Ils ont protesté contre les massacres de civils à Gaza, explique la RTS, et dénoncé le silence de leur université à ce propos. De plus, ils ont déploré les conclusions d'un rapport qui préconise de ne pas suspendre les relations académiques pour des raisons politiques.

Nouveaux témoignages

À la suite de la publication de cet article, plusieurs lecteurs affirmant être présents sur les lieux au moment des faits tiennent à souligner qu'il s'agirait d'un accident. «La chute de l'employé de la sécurité n’était nullement la conséquence d’une prise à parti. Les personnes portant la structure ne l'ont manifestement pas vu arriver», comment l'un d'eux. Et un autre lecteur d'ajouter: «il m'a plutôt semblé que le sécu est tombé tout seul en tentant de freiner seul l'inertie du gros objet. Je suis convaincu que cette chute n'était nullement intentionnelle de la part des étudiants.»

Ton opinion