«Ma fille ne veut plus jamais assister à un match»

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Violence dans les stades«Ma fille ne veut plus jamais assister à un match»

Servette s'est hissé dimanche en finale de la Coupe de Suisse. Mais cette qualification a été marquée par le jet d'une torche dans le Secteur famille des supporters de Winterthour.

Pour la première fois depuis 2001, Servette disputera la finale de la Coupe de Suisse grâce à sa victoire 0-1 à Winterthour, dimanche. Mais la performance sportive des Grenat a été ternie par les problèmes survenus au coup de sifflet final. Cagoulés, deux fans du SFC ont lancé des engins pyrotechniques en direction du public zurichois, alors que les supporters genevois avaient envahi la pelouse pour fêter avec leur équipe. Une torche a notamment atterri dans la tribune destinée aux familles.

Les ultras servettiens à l'issue de la rencontre.

Les ultras servettiens à l'issue de la rencontre.

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Un lecteur, présent à la Schützenwiese avec sa fille, témoigne: «Au moins une personne a été touchée. C'est un miracle qu'elle n'ait pas été blessée. Ma fille a eu très peur et ne veut plus jamais assister à un matche à cause de cela.» Heureusement, la situation s'est ensuite rapidement détendue, même si des échauffourées ont encore éclaté à la gare, après la rencontre.

La police a indiqué lundi s'être fait attaquer à coups de matraque et de projectiles et la gare de Winterthour a dû être fermée durant 30 minutes: dans le train affrété pour eux, des supporters grenat ont vaporisé de la poudre grâce aux extincteurs présents dans les wagons, avant de les jeter sur un quai. Ils ont également actionné le frein d'urgence, leur convoi partant ainsi avec 45 minutes de retard.

Je leur ai dit de reculer. Cela nuit au football et ne sert à rien

Patrick Rahmen, entraîneur de Winterthour

Si les choses n'ont pas dégénéré sur la pelouse alors que les ultras des deux camps se sont retrouvés à quelques mètres les uns des autres, c'est notamment grâce à l'intervention des joueurs et entraîneurs. «Je leur ai dit de reculer. Cela nuit au football et ne sert à rien, a raconté Patrick Rahmen, entraîneur de Winterthour. C'est dommage qu'une demi-finale se termine ainsi, il faut que Servette règle ça avec ses supporters.»

Son homologue servettien René Weiler a, lui, cherché à relativiser: «Cela fait partie du football. Cette nuit, ils ont allumé des feux d'artifice à trois heures du matin près de notre hôtel. Ce ne sont pas des choses qui m'intéressent.» En Allemagne, un supporter de Hoffenheim a récemment été envoyé trois ans derrière les barreaux pour avoir lancé des pétards durant un match, blessant douze personnes.

La réponse de Servette

Le club grenat a réagi lundi, se disant être à disposition des autorités pour faire la lumière sur ces évènements: «Le Servette FC condamne le comportement de prétendus supporters du club qui ont lancé des engins pyrotechniques contre la tribune Est de la Schützenwiese. Le club est profondément choqué par ces agissements et attitudes provocantes qui ne reflètent pas ses valeurs. En outre, ces actions décrédibilisent le travail du SFC et de ses partenaires pour garantir le bon déroulement de ses matches.»

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