Yann Marguet: pas du genre à s’enthousiasmer facilement

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Yann Marguet«Je ne suis pas du genre à m’enthousiasmer facilement»

Depuis dix mois, Yann Marguet fait son trou à Paris entre son spectacle et ses chroniques sur France Inter et dans «Quotidien». Même «Le Monde» adore le Vaudois de 39 ans.

Bien qu’il soit très occupé à Paris, Yann Marguet ne compte pas s’y installer de sitôt.

Bien qu’il soit très occupé à Paris, Yann Marguet ne compte pas s’y installer de sitôt.

Damian Malloth

Début 2023, Yann Marguet a franchi la frontière qui sépare la Suisse de la France. Avec succès! Depuis la rentrée, il apparaît une fois par semaine dans «Quotidien», en plus de sa chronique sur France Inter et de la présentation de son spectacle «Exister, définition». Ce dernier a d’ailleurs été qualifié de «seul-en-scène aussi hilarant qu’intelligent» par «Le Monde». En Suisse, il est à l’affiche de la saison 4 de «Bon Ben Voilà», dont le premier épisode a été mis en ligne le 18 octobre.

«Bon Ben Voilà» s’arrêtera après cette quatrième saison. Pourquoi avoir choisi d’y mettre un terme?

Avec nos activités chacun de notre côté, c’est compliqué. Il fallait que tout soit écrit en décembre et ensuite on passait trois mois à tourner. C’est un gros investissement de temps.

Ça va vous manquer?

Dans l’absolu, oui, mais je n’ai pas le temps de me poser cette question en ce moment. Je pense que je ressentirai de la nostalgie quand je verrai les épisodes de la dernière saison. C’est d’abord un soulagement de pouvoir débloquer du temps pour le reste, ensuite ce sera des regrets. Parce que j’adore bosser avec l’équipe. Avec ça et notre pièce «Les gens meurent», on a quand même passé quatre ans les uns avec les autres.

Quels souvenirs marquants gardez-vous de ces quatre saisons?

Je ne sais pas si j’en ai un en particulier. C’est plus le fait d’écrire des choses et de les voir se concrétiser. Quand j’ai vu le premier épisode qui a été diffusé, celui de la NASA, c’était fou. C’est moi qui l’avais écrit, et c’était la première fois que quelque chose ressemblait exactement à ce que j’avais en tête.

Vous vous produisez sur scène à Paris depuis dix mois, avec une chronique à la radio et une à la télévision. C’est une transition réussie.

Tout se passait bien en Suisse et tout l’enjeu était que ça se passe bien à Paris. Quand on quitte quelque chose qui marche bien, qui permet de vivre décemment et qui est un peu reconnu, si c’est la galère à côté, ça n’en vaut pas la peine. Donc je suis content que ça bouge.

Les médias français, et notamment «Le Monde», sont très positifs à votre sujet. Est-ce une pression supplémentaire?

Je ne suis pas trop du genre à m’enthousiasmer facilement, mais c’est vrai qu’il y a eu certains trucs cette année, comme quand j’ai clippé mon badge de «Quotidien» à celui de France Inter, qui m’ont donné l’impression d’une réussite. L’article du «Monde» m’a fait plaisir, oui. Ce n’est quand même pas n’importe quel journal, c’est prestigieux. Et, mine de rien, on a quand même vendu 300 billets dans la foulée de la parution. J’avoue que j’ai potentiellement pu verser une petite larme en lisant cette critique.

Avez-vous des projets en Suisse?

J’ai encore des mandats en cours. Début novembre, je n’aurai plus que les deux chroniques et le spectacle. La perspective d’avoir une routine me fait du bien. J’aurai gagné une espèce d’habitude et, une fois que ça roulera, je penserai peut-être à d’autres projets.

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