Élections fédéralesBalthasar Glättli va quitter la présidence des Verts
Après les lourdes pertes subies par le parti aux élections fédérales, le conseiller national a indiqué qu’il ne se représenterait pas à la présidence des Verts, en avril prochain.

Balthasar Glättli préside actuellement les Verts depuis bientôt quatre ans.
20min/Matthias SpicherBalthasar Glättli jette l’éponge. Après la lourde défaite des Verts aux dernières élections fédérales, le président du parti a indiqué qu’il ne se représenterait pas à la présidence des Verts, en avril prochain. Il a déjà fait part de cette décision à la direction du parti le lendemain de leur défaite, fait savoir le parti mardi dans un communiqué. Le comité national et le groupe ont eux été informés début novembre.
«Je suis le visage de cette défaite et les Verts méritent de pouvoir entamer un nouveau départ avec un nouveau visage», a indiqué le conseiller national zurichois à la radio SRF mardi. «C’est comme au football: quand on perd, ce n’est pas la faute de l’entraîneur. Mais parfois un changement est nécessaire»; a-t-il ajouté. Se comparant à un réverbère, il estime ne plus pouvoir «briller» pour son parti.
Il est donc temps de passer le relais, a-t-il estimé. Balthasar Glättli a indiqué qu’il verrait bien un duo lui succéder. «La direction du parti devrait être plus jeune et plus féminine, a-t-il dit. Certains dans le parti imaginent déjà une coprésidence alémanique et romande
Perte de cinq sièges au National et deux aux États
Balthasar Glättli a été réélu en octobre pour un quatrième mandat au National. Le Zurichois dirigeait le parti écologiste depuis 2020. Il avait alors succédé à Regula Rytz. Il présidait en outre le groupe parlementaire depuis 2013. C’est aussi lui qui avait mené les Verts en tant que codirecteur de campagne vers un succès électoral historique aux élections fédérales de 2019.
Mais les Verts n’ont pas réussi à rééditer leur exploit cette année. Le 22 octobre, ils ont perdu cinq sièges au National. Dimanche, ils ont en outre perdu, lors du second tour, deux de leurs cinq sièges au Conseil des États, avec la non-réélection de Lisa Mazzone à Genève et la défaite du Vert Raphaël Mahaim dans le canton de Vaud. Ce dernier n’a pas pu conserver le siège d’Adèle Thorens face au poids lourd Pascal Broulis.
La course à la succession commence
La procédure ordinaire pour sa succession a déjà commencé. La direction constituera le 17 novembre une commission de sélection; le 16 décembre, le comité national formera en son sein une commission électorale. Le renouvellement de la présidence et de la vice-présidence aura lieu le 6 avril lors de l’assemblée des délégués.