Ski acrobatique: Smith et Regez champions du monde par équipes

Les tout frais champions du monde helvétiques ont prouvé qu’ils n’avaient pas d’adversaire à leur mesure, à St. Moritz. Fanny Smith – huitième médaille lors des huit Championnats du monde qu’elle a disputés – et Ryan Regez – le champion olympique en titre – ont dominé la concurrence. Comme la veille, le Bernois a eu un peu de chance. Comme vendredi, la Vaudoise, elle, a survolé ses concurrentes. Il s’agit déjà du quatrième titre planétaire pour la Suisse lors de ses Mondiaux à domicile.

Après de nombreux reports dus aux fameux bancs nuageux engadinois, le Maloja-Schlange, la compétition par équipes a enfin pu se dérouler à peu près normalement, avec une heure et quart de retard. Cette épreuve n'a été courue ce samedi que pour la deuxième fois de l'histoire de ces Mondiaux de freestyle, après Bakuriani en 2023. Le principe était simple: les hommes sont descendus et les écarts à l'arrivée ont conditionné ensuite l'ouverture du portillon des femmes quelques minutes plus tard.

En quarts de finale, les doublettes formées d'Alex Fiva et Talina Gantenbein et de Fanny Smith et Ryan Regez ont passé tranquillement le premier écueil. La première doublette helvétique a toutefois été éliminée en demi-finale (huitième au terme de la petite finale), après que le Grison a laissé un trop gros débours de huit dixièmes à sa coéquipière originaire de Scuol (GR).

Le champion du monde bernois, lui, après une belle petite fête la veille au soir, a alourdi le fardeau de la championne du monde vaudoise de plus d’une seconde et demie. Mais Fanny Smith est en feu ces derniers jours et a réussi à combler ce retard. Bon pour un ticket pour la grande finale, lors de laquelle Ryan Regez a eu sa chance habituelle ce week-end, avant que Fanny Smith ne finisse le travail en beauté.

«C'est un conte de fées, un rêve devenu réalité, a jubilé Ryan Regez. C'est incroyable de réussir ça avec Fanny.» «Là, je crois qu'on est au bout, a rigolé Fanny Smith dans la foulée. Je suis allée chercher loin et j'ai de la chance d'être en forme comme ça. Ça m'a coûté, parce que j'ai poussé, poussé, poussé… Et maintenant? C'est la fête!»